Dans le cadre du dialogue entre les acteurs politiques, l’on annonce la tenue d’une rencontre, le mardi 12 f évier prochain, entre le front de sauvegarde de la démocratie (FSD) et Ensemble pour le Mali (EPM).
Cette rencontre aurait au menu un certain nombre de sujets, dont l’analyse de la situation politique, les reformes électorales, les réformes politiques et institutionnelles, la situation sécuritaire au Centre et au Nord et l’accord de paix. Cette rencontre entre les deux regroupements politiques sera une première depuis l’élection présidentielle de juillet 2018. L’enjeu de la rencontre ? La restauration du dialogue politique rompu, depuis des années entre l’Opposition et la Majorité.
Cette rencontre entre la majorité et l’opposition intervient aussi dans un contexte politique, social et sécuritaire tendu. En effet le Mali traverse une période difficile marquée par une crise politique postélectorale, une crise sécuritaire sans précédent au Centre du pays, une crise sociale avec des grèves interminables dans plusieurs secteurs et une crise économique et financière accentuée par les tensions de trésorerie.
La rencontre de mardi prochain vise donc à créer de meilleures conditions afin que les réformes (institutionnels, électorales politiques) nécessaires puissent se dérouler dans les meilleures conditions dans la perspective des prochaines échéances électorales des législatives.
A ce propos lors des premières assises de l’Alliance politique ‘’Ensemble pour le Mali’’ (EPM) tenue, le samedi 12 janvier2019 à l’ex-Cres de Badalabougou, le président de l’EPM, Bocari Treta a déclaré qu’il faut aller à une procédure inclusive regroupant toutes les sensibilités pour la révision de la Constitution.
Même volonté de dialogue affiche par Soumaïla Cissé du FSD : « Nous sommes un pays de dialogue, Nous sommes disponibles pour le dialogue. Il faut de larges concertations pour sortir le pays de l’ornière ».
Majorité et opposition arriveront-elles à mettre le Mali au-dessus de leurs intérêts ? Le président Ibrahim Boubacar Keïta saura-t-il se départir de considérations partisanes et/ou claniques pour sauver le Mali ? Quelle sera l’attitude de la famille présidentielle qui est fortement impliquée dans la gestion des affaires de l’Etat ? Autant de questions qui sont posés.
Mémé Sanogo
Source : L’Aube