Ecarter du décret N°2018-541/P-RM du 05 juillet 2018 et N°2018-0653/P-RM du 08 août 2018, la coordination des comités syndicaux des Directions de l’administration et des finances (DAF), des directions de ressources humaines (DRH), des cellules de planification et de la statistique (CPS) et les directions des finances et du matériel (DFM) de la Primature et des départements ministériels maintient la pression pour redresser ce qu’ils appellent de “ l’injustice“. Après l’exécution de quatre mots d’ordre de grève, ils viennent d’entamer depuis hier une nouvelle grève de deux semaines pour les mêmes raisons.
Pour redresser ” l’injustice” commise par les autorités malienne dans l’adoption des décrets N°2018-541/P-RM du 05 juillet 2018 et N°2018-0653/P-RM du 08 aout 2018, la coordination des comités syndicaux de la DAF, des DRH, des CPS et les DFM de la Primature et des départements ministériels a engagé une nouvelle grève de deux semaines depuis hier. Cette décision de la coordination des quatre syndicats est intervenue après l’échec du comité de conciliation. Principaux acteurs de l’exécution du budget et dépenses publiques, les DAF, DRH, CPS et DFM de la Primature et des départements ministériels ne digèrent pas cette décision du gouvernement. Ils voient en leur omission, dans l’application de ces décrets, comme une injustice de la part du gouvernement.
Les grévistes dénoncent la mauvaise foi du gouvernement car, depuis le début de cette réclamation syndicale, il y’a cinq mois, de n’avoir présenté aucun mémoire. Selon le coordinateur des comités syndicaux de la DAF, DRH, CPS et les DFM de la Primature et des départements ministériels, Issa Synayoko, l’échec des négociations s’explique par le fait que le gouvernement n’a pas présenté un vrai document pour engager les négociations, alors que la coordination a fourni son mémoire en défense. C’est ce constat qui a fait que la commission de conciliation a demandé à suspendre les négociations.
Dans leur préavis de grève du 23 janvier dernier, comme dans les quatre précédents, la coordination des quatre comités syndicaux exige l’élargissement à leurs services respectifs les avantages des décrets N°2018-541/P-RM du 05 juillet 2018 et N°2018-0653/P-RM du 08 août 2018, accordant des privilèges pécuniaires à leur collaborateurs directs de la direction générale du Budget, de la direction nationale de la planification du développement, de la direction nationale du contrôle financier et le personnel des services du ministère de la Fonction publique. Par ces décrets, ceux-ci se voient accorder des primes et indemnités allant de 5 000 F à 200 000 CFA, selon les catégories et fonctions.
Youssouf Coulibaly
Source: L’Indicateur du Renouveau