La fédération nationale Groupement Inter professionnels de la filière Bétail Viande au Mali (FEBEVIM) est très en colère contre les autorités maliennes. A travers une correspondance adressée au ministre de l’élevage et de la pèche, la fédération menace d’observer une grève de trois jours, du 15 février au 18 février 2019, en cas de non satisfaction de leurs revendications dont la principale est « l’arrêt immédiat des exactions subies par les éleveurs, la préservation de leurs biens et la punition de ces exactions »
La fédération nationale Groupement Inter professionnels de la filière Bétail Viande au Mali tire la sonnette d’alarme sur les conditions difficiles des éleveurs maliens. Pour se faire entendre par les autorités du pays, la fédération projette d’observer une grève de trois à partir du vendredi 15 février prochain si leurs revendications ne sont pas satisfaites. Les dites revendications, listées en 14 points, sont les suivantes : l’arrêt immédiat des exactions subies par les éleveurs, la préservation de leurs biens et la punition de ces exactions, l’application stricte de la charte pastorale et le décret d’application de la transhumance sur toute l’étendue du territoire malien, faciliter l’acquisition adéquates des moyens de transport adéquats de la viande, désarmer les détenteurs des armes et arrêter le massacre des éleveurs partout au Mali, dédommager les victimes éleveurs de la crise actuelle, faciliter le retour et la réinstallation des éleveurs déplacés ,impliquer les acteurs de la filière bétail-viande et lait dans toutes les décisions les concernant, créer la loi sur la criminalisation du vol de bétail, donner des points aux marchands de bétail dans les communes du district de Bamako, responsabiliser les filières bétail-viande et lait dans la gestion de la subvention de l’aliment bétail, subventionner le vaccin de la fièvre aphteuse, lutter contre le feu de brousse, assurer la protection des professionnels de la filière bétail-viande, lait et leurs biens partout où qu’ils soient, faciliter la transformation, la commercialisation et la conservation du lait…
Selon Hamssoulaye Diallo, le président de la fédération nationale Groupement Inter professionnels de la filière Bétail Viande au Mali (FEBEVIM), les « éleveurs maliens souffrent dans l’indifférence totale des plus hautes autorités. » Chaque jour que Dieu fait, explique-t-il, un éleveur est exproprié de ses bétails par des bandits armés sans aucune réaction des autorités. « Si rien n’est fait par les autorités, le pays va perdre ses bétails. Chose qui affectera beaucoup l’économie malienne sachant bien le rôle et la place du bétail dans la relance de l’économie du pays. »
M. K. Diakité
Source: Le Républicain