Hier, lundi 11 février 2019, dans l’après midi, le bureau exécutif de l’Alliance pour la démocratie au Mali-Parti africain pour la solidarité et la justice (Adema-PASJ), dirigé par le Pr Tiémoko Sangaré a rencontré l’Union pour la République et la démocratie (URD), le principal parti de l’opposition malienne présidé par l’honorable Soumaïla Cissé. Initié par l’Adema PASJ, ladite rencontre s’est tenue au siège de l’URD sis au quartier Badalabougou de Bamako. L’objectif de cette rencontre était non seulement de trouver les voies et moyens pour une sortie de crise au Mali mais aussi pour l’amélioration de la gouvernance au Mali. Au cours de cette rencontre à huis clos de plus de deux heures de temps, les réformes enclenchées par les autorités maliennes (la constitution, la loi électorale, le découpage territorial) ont également été débattues. A l’issue de la rencontre, le président de l’URD,
Plusieurs dirigeants des deux partis ont pris part à la rencontre qui a débuté aux environs de 18 heures. La délégation de l’Adema PASJ était conduite par son président, Pr Tiémoko Sangaré, en présence de Marimantia Diarra, de Abdel Kader Konaté (Empé), de Moustaphe Dicko, Adama T Diarra, Assarid Ag Imbarcawane, l’honorable Maïga Aziza, Mme Konté Fatoumata Doumbia et Ramatou Haïdara. Celle de l’URD était conduite par son président, l’Honorable Soumaïla Cissé, en présence de Salikou Sanogo, de N’Diaye Ba, de Mme Coulibaly Kadiatou Samaké, de l’honorable Amadou Cissé, de Dr Madou Diallo, de Abdrahamane Diarra, de Mamadou Diawara, de Kalifa Doumbia et bien d’autres. A l’issue de la rencontre de plus de 2 heures de temps à huis clos, les deux responsables ont livré leur impression à la presse. « Le bureau exécutif de l’URD a eu le plaisir de rencontrer le bureau exécutif de l’Adema, c’est la 2ème fois que nous nous rencontrons depuis le renouvellement du bureau exécutif de l’Adema. Nous avons longuement parlé de la situation difficile que connait notre pays et nous sommes tous d’accord et l’URD et l’Adema qu’il va falloir continuer à avoir un dialogue serein, responsable, pour que nous puissions trouver ensemble les voies et moyens de sortie des crises que nous connaissons aujourd’hui », a souligné le président de l’URD, l’honorable Soumaïla Cissé. Avant d’ajouter que l’URD et l’Adema se sont engagées à apporter le meilleur d’elles-mêmes pour que ce pays puisse retrouver la paix et la sérénité. « Nous avons discuté des difficultés qui peuvent exister, trouver les voies et moyens pour que nous puissions améliorer la gouvernance », a-t-il dit. A l’en croire, un communiqué conjoint sera diffusé dans un bref délai. Il a promis de rencontrer bientôt l’Adema à leur siège. « Nous avons insisté sur un certain nombre de chose, d’abord la nécessité d’un dialogue politique élargi à l’ensemble des forces vives de la nation y compris l’armée, les syndicats, les jeunes, les femmes. Le dialogue politique naitra un consensus, ce consensus sera écrit dans un accord. C’est à partir de cet accord qu’on pourra faire tous les textes : la constitution, la loi électorale, le découpage territorial», a déclaré le chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé. En outre, il a contesté la nomination, sans consultation préalable, du comité d’experts pour la réforme constitutionnelle. «Nous sommes dans une situation de crise grave, nous avons une crise sécuritaire, une crise sociale, une crise politique, une crise économique et financière, nous avons même une crise morale avec l’influence des religieux sur la scène politique. Il faut mettre tout à plat et refaire les institutions en fonction des difficultés réelles que notre pays connait aujourd’hui », a conclu le président de l’URD, l’honorable Soumaïla Cissé.
« Les problèmes auxquels nous sommes confrontés ne peuvent être surmontés que dans le cadre d’une synergie d’ensemble »
Quant au président de l’Adema Pasj, Tiémoko Sangaré, il a remercié l’URD pour sa disponibilité. « A la demande de l’Adema, nous nous sommes retrouvés au siège de l’URD. L’Adema de part sa vocation historique est un parti de dialogue qui occupe une place centrale sur l’échiquier politique malien et ce qui le met en bonne position pour être en quelques sorte un trait d’union entre les acteurs de la classe politique. C’est conscient de cela que nous avons décidé de rencontrer les principaux acteurs de la classe politique. Nous pensons que l’ensemble des acteurs politiques devront se parler. Les problèmes auxquels nous sommes confrontés ne peuvent être véritablement surmontés que dans le cadre d’une synergie d’ensemble », a-t-il dit. A ses dires, le Mali se trouve confronté à trois problématiques : la situation sécuritaire, la démocratie en danger, le rôle et la place des femmes dans la gestion de l’Etat. « Nous pensons qu’on devrait aborder ces trois problématiques au delà des clivages politiques. Nous avons échangé les questions d’actualité notamment les reformes en cours. Nous avons vu qu’il y a un espace de dialogue que nous devrons continuer à explorer », a précisé le président de l’Adema Pasj, Pr Tiémoko Sangaré, non moins ministre de la défense et des anciens combattants. Par ailleurs, il dira que son parti rencontrera dans les prochains jours d’autres formations politiques comme le Parena (Parti pour la renaissance nationale) de Tiébilé Dramé.
Aguibou Sogodogo
Source: Le Républicain