L’Agence mondiale antidopage (AMA) a annoncé que la Corée du Nord n’était plus en conformité avec le code mondial antidopage, ce qui compromet une potentielle candidature commune des deux Corées aux JO de 2032.
“Le comité antidopage de la République populaire démocratique de Corée (DPRK, Corée du Nord) n’est, à ce jour, pas en conformité avec le code mondial antidopage”, a indiqué l’AMA dans un communiqué publié mercredi sur son site.
Cette annonce intervient à la veille d’une réunion du Comité international olympique (CIO) vendredi à Lausanne, en Suisse, au cours de laquelle les deux Corées devraient informer le comité de leur décision de présenter une candidature commune aux JO d’été en 2032.
En septembre, l’AMA avait donné à Pyongyang quatre mois pour répondre aux doutes émis par l’agence. Mais le délai accordé à la Corée du Nord pour se mettre en conformité avec les normes mondiales antidopage a expiré sans réponse du régime de Pyongyang, a ajouté l’AMA dans son communiqué.
Les préoccupations de l’agence concernent le programme de contrôles de la Corée du Nord.
Or, le réglement de l’AMA prévoit que pour accepter une candidature aux Jeux Olympiques, les pays candidats doivent “être en conformité” avec le code mondial antidopage.
Cette annonce jette une ombre sur les ambitions de la Corée du Sud d’organiser les JO de 2032 avec son voisin du Nord.
Contacté pour réagir à l’annonce de l’AMA, un responsable du gouvernement sud-coréen a indiqué qu’il vérifiait ces informations, se refusant à tout commentaire dans l’immédiat.
La décision d’une candidature commune des deux Corées aux JO de 2032 avait été prise à la suite d’une série de rencontres intercoréennes en 2018, année marquée par une remarquable amélioration du climat dans la péninsule qui était encore en 2017 au bord de la guerre nucléaire.
Lundi, la Corée du Sud avait sélectionné Séoul comme ville candidate à l’organisation de ces JO qu’elle espère accueillir conjointement avec le Nord.
Autre conséquence de l’annonce de l’AMA, les athlètes nord-coréens pourraient aussi être exclus des compétitions olympiques ou d’autres compétitions internationales soumises aux règles de l’agence, selon lesquelles la conformité au code mondial antidopage est “une condition de participation” aux événements.
AFP