C’est la colère et la déception qui se lisent sur les visages des cheminots grévistes, après l’annonce de ce nouveau décès. Ce nouveau décès porte à 7 le nombre de victimes dans les rangs des cheminots en grève de la faim depuis près de deux mois. « C’est difficile pour nous de parler aujourd’hui. On manque de soins, et la faute revient à l’État malien. Personne ne parle, c’est comme si ce sont des chiens qui meurent. Et nous sommes contre cela », crie Mahamane Tienta, secrétaire général du Syndicat des travailleurs du rail. Malgré ces pertes en vies humaines, les travailleurs du rail sont catégoriques : « le paiement des arriérés de salaire ou la mort ». « Il y a des malades parmi nous, nos enfants sont malades. Même la femme d’un de nos responsables a accouché ici par césarienne, mais faute de moyens l’enfant est décédé. On ne sait pas quoi faire, mais même si nous allons mourir ici, on va rester », persiste le secrétaire général du Syndicat des travailleurs des rails. A Kita où le point focal a rendu l’âme, les grévistes se disent déterminés. Ils interpellent l’Etat à honorer ses engagements. « Je peux dire que c’est par manque de moyens qu’il a succombé. Ce n’est pas surprenant parce que tout le monde sait que les cheminots sont présentement dans de sérieuses difficultés. C’est vraiment de la galère, on prie l’État de faire face à cette situation, et de nous appuyer. Il y a des engagements à respecter et à honorer », déclare pour sa part Drissa Berthé chef de gare de Kita.
Les enseignants en grève :
Menace d’année blanche
A quelques mois de la fermeture des classes, la grève des enseignants se poursuit dans le pays. L’arrêt de travail qui a débuté le 13 février dernier continue jusqu’au 01 mars 2019. Un mouvement qui a presque paralysé tous les établissements scolaires publics du pays, regrettent certains observateurs. Les enseignants grévistes demandent, entre autres, à l’État de « revoir à la hausse des indemnités liées aux examens, l’accès des enseignants fonctionnaires des collectivités territoriales aux services centraux de l’État ». Rappelons qu’il s’agit de la troisième grève des enseignants depuis le début de l’année scolaire 2018-2019.
Sur dix points de revendications, six ont fait l’objet d’accord avec le gouvernement. Un accord partiel a été trouvé et trois points ont fait l’objet de désaccords. C’est du moins ce que le Secrétaire général du ministère de l’Éducation a déclaré hier lors d’un point de presse. Selon les syndicats signataires de l’accord du 15 octobre 2016, les points d’accords restent à formaliser. Toutefois, les grévistes rappellent que la rencontre dulundi dernier s’est soldée par un échec. Ils entendent poursuivre la grève jusqu’à la satisfaction de leurs doléances.
Mopti :
Libération de deux travailleurs humanitaires
Le mercredi 13 février dernier, la force Barkhane a conduit une opération en coordination avec les forces armées maliennes contre les membres d’un groupe armé terroriste, dans la région de Mopti. Le renseignement d’origine aérienne a permis de localiser et caractériser ce groupe terroriste actif dans la zone de Dialoubé. La force Barkhane a engagé deux patrouilles de Mirage 2000, depuis la base de Niamey, appuyées par un drone Reaper. Plusieurs terroristes, au moins une dizaine, ont été mis hors de combat, réduisant le niveau de menace dans cette région peu accessible du delta intérieur du Niger. Cette opération a aussi permis de sauver deux travailleurs humanitaires de l’ONG Care Mali qui étaient détenus en otages.
Ces frappes de l’aviation française interviennent au lendemain d’une attaque complexe contre une patrouille de la gendarmerie dans même zone qui a vu la mort d’au moins trois gendarmes et la blessure de deux autres.
Mopti :
Un douanier tué
L’attaque s’est déroulée, le mardi dernier, en début de soirée. Les assaillants étaient très nombreux et lourdement armés selon des sources locales. Les populations apeurées, se sont terrées chez elles à leur arrivée. Lourdement armés, les assaillants ont pris pour cible le douanier froidement abattu. Selon les populations, les assaillants sont restés longtemps aux côtés du corps du douanier sur la place publique de la localité, sans que le renfort n’arrive. Ils sont ensuite repartis abandonnant le corps de leur victime après l’avoir dépouillée de tout ce qu’elle portait. Une source indique que les 5 gendarmes de la localité n’ont pas reçu rapidement l’ordre de leur commandant de brigade pour intervenir.
Situation des déplacés de Faladié :
Conditions « désastreuses » des refugies
De plus en plus, la situation des déplacés des régions du Centre vivant dans la périphérie de Bamako, précisément au quartier de Faladié, suscite une vague d’indignation et d’émoi. En effet, suite au conflit intercommunautaire qui sévit dans cette partie du territoire, ils sont plusieurs dizaines de déplacés à fuir cette zone pour trouver refuge dans la périphérie de Bamako. Toutefois, leurs conditions de vie sont qualifiées de « désastreuses » dans ces endroits. Certains ont été obligés de dresser des tentes de fortune au milieu de tas d’immondice. Ce qui cause de nombreuses maladies notamment chez les plus jeunes. Ces derniers sont surtout frappés par des cas de malnutrition très sévère. Récemment, un enfant a même perdu la vie et un autre a été hospitalisé. Rappelons qu’à ce jour, le Mali compte 19 748 ménages déplacés totalisant environ 120 298 personnes. Les régions de Mopti, Gao, Tombouctou et Ménaka figurent en tête de liste.
Menaka :
7 morts lors d’une attaque
Des vendeurs de carburants ont été pris pour cible, mercredi 13 février dernier dans la région de Ménaka, par des individus armés non identifiés, dans la zone d’Inahare, localité située entre Tedjerert et Ménaka. Le bilan fait état de trois civils tués. Aussitôt après, les malfaiteurs ont été poursuivis par des combattants de la Coalition MSA/GATIA. A l’issue d’affrontements acharnés entre les deux camps, l’on dénombre quatre morts dont deux de chaque côté. Notons qu’avant de se retirer les assaillants n’ont pas hésité à mettre le feu sur un véhicule appartenant aux civils qui transportait de l’essence.
Tombouctou :
Echec d’une tentative d’enlèvement…
Une tentative d’enlèvement de véhicule a échoué, le jeudi dernier, à côté de l’hôpital régional Tombouctou. Les assaillants ont ouvert le feu sur le chauffeur qui a échappé de justesse. Il a été légèrement blessé par balle.
Douenza :
Double attaque d’un car
Un véhicule de transport en commun a été attaqué, jeudi 14 février 2019, sur l’axe Bambara Maoudé-Douentza par trois individus armés sur une moto. Les passagers ont été dépouillés de tous leurs biens. L’engin a été braqué une seconde fois entre Tiboraghen et Tombouctou. N’ayant plus rien, les passagers ont été brutalisés par les assaillants avant leurs libérations
Bourem :
Trois forains perdent leurs motos
14 février dernier, vers 17heures entre Bia et Baria (cercle de Bourem), trois forains ont perdu leurs motos suite à un braquage. En plus des engins, leurs téléphones et autres biens ont été emportés. Les jeunes de la localité ont lancé une alerte afin de poursuivre les assaillants
La Rédaction
Source: L’Aube