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Front social : Les surveillants de prison montrent leurs muscles

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La maison d'arrêt de Bamako

Le front social du Mali continue son ébullition. Cela, avec un nouveau préavis de grève de la section syndicale des surveillants de prison qui s’ajoute à ceux des enseignants et des travailleurs de la Caisse malienne d’assurance maladie. Pour se faire entendre, ladite section syndicale ambitionne  d’observer une grève de 120 heures (05 jours), allant du lundi 04 au vendredi 08 mars 2019 sur l’ensemble du territoire national, si ses revendications ne sont pas satisfaites 

La section syndicale des surveillants de prison demande, entre autres, l’adoption des deux décrets relatifs aux primes et aux indemnités à allouer aux fonctionnaires du cadre de la surveillance des services pénitentiaires et de l’éducation surveillée; l’application intégrale de la loi n°2016-031 du 07 juillet 2016 portant Statut des fonctionnaires du cadre de la surveillance des services pénitentiaires et de l’éducation surveillée et le rattachement des fonctionnaires du cadre de la surveillance des services pénitentiaires et de l’éducation surveillée au ministère de la Sécurité et de la Protection civile.

En application de la loi n°87-47 du 10 août 1987 relative à l’exercice du droit de grève dans les services publics, le bureau exécutif de la section syndicale des surveillants de prison, affiliée à la Centrale démocratique des travailleurs du Mali (Cdtm), invite l’ensemble de ses militants à respecter le principe du service minimal pendant les périodes de grève. Ainsi, il est recommandé aux fonctionnaires du cadre de la surveillance des services pénitentiaires et de l’éducation surveillée une présence massive en tenue sur les lieux de travail (établissements pénitentiaires) afin de renforcer le dispositif sécuritaire.

La grève se manifestera dans tous les établissements pénitentiaires à travers l’arrêt des visites sociales et familiales ; l’arrêt des extractions judiciaires et administratives, l’arrêt des transfèrements judiciaires et administratifs ; l’arrêt des consultations médicales extérieures sauf les cas d’urgences ; la non-exécution des mandats de justice et des ordres de libération ; l’arrêt de traitement des courriers à l’arrivée et au départ  et la réception des plats extérieurs se déroulera de 08h à 15h.

Dans les services administratifs centraux, régionaux et subrégionaux de l’administration pénitentiaire, elle se manifestera par l’arrêt complet du travail.

André Traoré

Source: Soleil Hebdo

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