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Mahmoud Dicko : Quelle vie après le Haut conseil islamique?

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L’imam pourrait créer son parti politique à la fin de son mandat à la tête de Haut conseil islamique du Mali. Lequel mandat arrive à terme en avril prochain. Invité vedette de la BBC le dimanche dernier, son porte-parole personnel, Issa Kaou Djim, n’a pas fermé la porte à cette éventualité.

Implicitement, M. Djim il a informé que Mahmoud DICKO ne briguera pas un 3ème mandat à la tête du bureau du Haut conseil islamique du Mali (HCIM). C’est IBK qui a manœuvré pour l’imposer en 2013. Cet atout est contre lui cette année. Pour le maintien du meeting de janvier qu’il avait décidé, le bureau du Haut conseil lui a imposé une réunion extraordinaire pour décider si oui ou non son meeting sera maintenu. Ils ont dû aller au vote. Le président du Haut conseil a perdu 3 voix contre 42. C’est dire que cette année, Mahmoud Dicko n’a pas beaucoup de chance à l’intérieur de l’organisation qui devient un carcan pour le gêner dans ses mouvements.

Par contre, en dehors du Haut conseil, il est le messie attendu. Comme l’a dit un orateur lors du meeting du 10 février 2019 au stade du 26 mars (dont on va longtemps parler), les politiques ayant échoué, l’imam Dicko est le recours. En dehors du Haut conseil, il est le lion de la forêt. C’est un boulevard qui s’ouvre devant lui. C’est le moment idéal pour lui de tenter le quitte ou double. Et en ce sens, un parti politique pourrait être la solution. Il avait créé Sabati en 2002, comme l’embryon d’un cheval de conquête du pouvoir. Tout allait bien, mais DICKO joue un jeu sophistiqué qui est au-dessus de l’intelligence de son entourage; y compris les politiciens. Il faut qu’il simplifie un peu pour l’on puisse le suivre. C’est pour cela que finalement, son jeune second, Moussa Bah, l’a chassé hors de Sabati pour garder seul le cheval de bataille. Mais rien ne résiste aujourd’hui devant lui. A commencer par l’État et le Gouvernement. Depuis le 4 décembre, tout ce qui a une âme humaine est interdit de regroupement. Mais DICKO a marché à maintes reprises sur cette interdiction. Son dernier viol de l’interdiction a eu le soutien du Gouvernement à hauteur de 50 000 000 CFA pour organiser son meeting (somme qu’il a filmée et refusée). Qui dit mieux?

De l’avis d’un analyste politique, l’iman de la mosquée de Baladabougou ne doit pas se mettre au-devant de la scène politique. A l’en croire, il doit rester ce leader charismatique presque vénéré par une partie de la population. En créant un parti politique, il sera traité comme tout le monde et s’exposera à toute sorte de dénigrement. « Oui, c’est son droit de créer son parti, mais il sera plus efficace en tant que leader religieux que président de parti car, l’iman aime son pays, quoi qu’on dise », nous confie un membre très influent du haut conseil islamique.

Amadou Tall

Source: Démocrate

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