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Edito : une rencontre qui fait jaser…

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Comme si l’on devait crier haro sur le baudet pour supplier ces oiseaux de mauvais augure à laisser enfin  ces deux hommes (notamment le chef de l’Etat et le chef de file de l’opposition) de se concerter, se parler et se mettre d’accord sur les grandes questions de la nation. Ils sont en train de pousser la déraison à un tel niveau, qu’il y’a lieu de s’inquiéter si la flamme allumée ne va pas s’éteindre si rapidement.

Rarement une rencontre entre deux personnalités politiques a suscité autant de commentaires, de prédications et d’hypothèses comme celle-là.

Chacun selon, son vœu, plutôt son pain, donne une découlée à cette rencontre (qui est à deux rounds seulement) entre IBK et Soumi.

La plupart des équations développées mènent vers une solution de personnes, de postes ou de strapontins. Les plus répandues ont fini de conditionner l’opinion publique nationale déjà sur le changement de l’attelage gouvernemental.

La vague des supputations a même offert le fauteuil de la Primature à certains. Elle a aussi fini de tracer le destin d’autres, qui commencent à mesurer les rideaux des fenêtres de leur prochain bureau à la cité ministérielle.

Pour certains observateurs, qui sont toujours dans le secret des dieux, même concernant une rencontre qui s’est tenue à huis clos, le plus important n’est pas pour ces deux personnalités de panser la plaie qui s’est ouverte, ni de s’accorder les violons sur les grandes questions de l’heure, mais d’aller vite vers un gouvernement d’union nationale. Un fourre-tout, où les chats et les souris peuvent y cohabiter. Dans ce calcul, comme le phénomène de balancer son porc (en France), chacun creuse la tombe de son adversaire au pouvoir et tresse des lauriers pour celui qu’il souhaite voir aux affaires.

Or, sur cette rencontre entre ces deux personnalités, qui sont dans la plupart du temps opposées, mais qui se connaissent et se comprennent mieux, un flou magistral y est maintenu, à tel enseigne qu’il est prématuré de s’avancer sur une quelconque issue.

Personne ne sait qui aurait conseillé, le président IBK à composer le numéro de son cadet, pour ensuite le recevoir dans la cordialité la plus requise.

Certains parlent des présidents Burkinabé ou Mauritanien, d’autres désignent Iba N’Diaye de l’URD, pendant que d’aucuns citent le nom de l’ex président français, François Hollande, comme instigateur de cette rencontre historique.

De cette même manière l’on peut dire qu’à l’heure actuelle, rien n’a filtré de ces deux tête-à-tête, à part les déclarations du chef de file de l’opposition. Lequel avait un devoir de communiquer afin de ne pas être indexé de comploter. Ses déclarations d’ailleurs ont été d’un ton simpliste et d’ordre général, qu’on peut déduire qu’il a parlé en parabole sur ce qu’ils se sont réellement dit. Il donnait l’impression de quelqu’un qui révélait une fausse confidence. Sinon lui qui a pulvérisé le record de conférences de presse, meetings et autres assises politiques, allait s’offrir une liesse populaire pour décortiquer de A à Z cette entrevue.

De l’autre côté, le président IBK, allait lui aussi profiter d’une moindre occasion, comme la célébration du 8 mars pour mettre sur la place publique tous les détours de cette réception du chef de file de l’opposition.

Ce qui reste perceptible est le fait que ces deux hommes ont parlé sérieusement et sereinement avec la promesse ferme de ne rien laisser filtrer. Donc ce qui n’est pas encore su est plus important que ce qui se dit sur les confidences partagées entre ces deux frères.

La Rédaction

Le Sursaut

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