Emmanuel Macron a salué mardi la décision du président algérien Abdelaziz Bouteflika de ne pas briguer un cinquième mandat lors de l’élection présidentielle du 18 avril. Il a également plaidé pour une “transition d’une durée raisonnable”.
Emmanuel Macron, en visite à Djibouti, a commenté, mardi 12 mars, la décision du président algérien Abdelaziz Bouteflika de ne pas briguer un cinquième mandat. “Je salue la décision du président Bouteflika qui signe une nouvelle page” dans l’histoire de l’Algérie, a déclaré le chef de l’État français. Il a aussi appelé à une “transition d’une durée raisonnable”.
“Je salue ici avant tout la dignité avec laquelle la population, en particulier la jeunesse algérienne, ont pu exprimer leur espoir, leur volonté de changement, ainsi que le professionnalisme des forces de sécurité”, a déclaré le chef de
l’État français lors d’une conférence de presse à Djbouti au côté de son homologue Ismaïl Omar Guelleh.
La décision du président Bouteflika de mettre en place une conférence nationale “inclusive et indépendante” chargée de superviser la transition, d’élaborer une nouvelle Constitution et de fixer la date des élections, “ouvre une nouvelle page dans le développement de la démocratie algérienne”, a-t-il ajouté.
“Maintenant il appartient évidemment à l’Algérie, dans les prochaines semaines et les prochains mois, d’assurer justement dans un délai raisonnable la tenue de cette conférence, et son débouché sur des propositions constitutionnelles qui, si j’ai bien compris, donneront lieu à un référendum et donc garantissent transparence, cadre démocratique et transition d’une durée raisonnable”, a-t-il poursuivi.
“Je pense que c’est un signe de maturité, nous ferons tout pour accompagner l’Algérie dans cette transition avec amitié et avec respect”, a ajouté Emmanuel Macron.
Pas de cinquième mandat
Après plusieurs semaines de manifestations, Abdelaziz Bouteflika a annoncé dans un communiqué publié lundi soir qu’il renonçait à briguer un cinquième mandat. Le scrutin présidentiel, qui était fixé au 18 avril, a été reporté et aucune nouvelle date n’a été annoncée.
Au pouvoir depuis 1999, Abdelaziz Bouteflika, âgé de 82 ans, a été victime d’un accident vasculaire cérébral en 2013 et n’apparait depuis quasiment plus en public.
Avec AFP