La France entend soutenir l’émancipation des femmes à travers le monde, en luttant contre les violences sexistes et sexuelles, en combattant pour l’égalité professionnelle et l’éducation des filles.
La France est depuis un an à l’initiative d’une dynamique nouvelle : une véritable diplomatie féministe. Une diplomatie féministe qui n’oublie aucun sujet. Une diplomatie pour la lutte contre les violences sexuelles et sexistes. Une diplomatie pour l’éducation des filles et des femmes, des garçons et des hommes, partout dans le monde. Une diplomatie pour l’émancipation économique des femmes à travers le monde, et particulièrement en Afrique. Une diplomatie concrète qui ne se contente pas de discours, elle agit et produit des effets pour soutenir les femmes, toutes les femmes.
Comment la France agit-elle pour faire vivre cette diplomatie féministe ? En y mettant les moyens. Le président de la République a créé une enveloppe de financement en dons, afin de décliner au niveau international la grande cause du quinquennat, l’égalité entre les femmes et les hommes. Cette enveloppe de 120 millions d’euros sera portée dès 2019 par l’Agence française de développement (AFD) avec notamment pour objectif d’aider les mouvements féministes et les ONG, en particulier du Sud, à mener partout le combat pour l’égalité, les droits et la dignité des filles et des femmes.
En 2018, plus de la moitié des projets financés par l’AFD dans le monde ont intégré une composante ciblant l’égalité entre les femmes et les hommes, démontrant l’engagement fort de la France sur cette question. Il s’agit désormais de faire encore plus, en phase avec l’agenda 2030 des Nations unies. C’est pourquoi le gouvernement a fixé à l’AFD l’objectif d’atteindre 700 millions d’euros annuels à l’horizon 2022 pour financer des projets ayant pour but principal la réduction des inégalités de genre. La France a été sacrée en 2018 championne de l’initiative «SheDecides» pour les droits et la santé sexuels et reproductifs des filles et des femmes.
Nous luttons contre les violences sexistes et sexuelles. Pour cela, le président de la République a proposé d’universaliser la convention d’Istanbul sur la prévention et la lutte contre les violences à l’égard des femmes et la violence domestique. Cette convention du Conseil de l’Europe est essentielle. Et pourtant, le constat est inévitable, nombreux sont les États qui ne l’ont pas ratifiée, y compris parmi nos partenaires européens. Cette situation doit changer. La France mène une campagne active pour cela.
Faire vivre concrètement cette diplomatie féministe, c’est travailler à un meilleur accès à l’éducation partout dans le monde, pour les jeunes filles comme pour les jeunes garçons. À cette fin et sur initiative de la France, se tiendra le 5 juillet, à Paris, une conférence sur l’éducation des filles en Afrique, en lien avec l’Alliance Sahel. C’est aussi œuvrer à l’émancipation économique des femmes, notamment en Afrique. Pour y parvenir, le président de la République a annoncé la mise en place d’un instrument financier pour l’entrepreneuriat des femmes, favorisant l’égalité professionnelle et salariale entre les femmes et les hommes.
Dans les prochaines semaines, la France sera, dans le cadre de sa présidence du G7 en 2019, à l’initiative d’un partenariat unique : le partenariat de Biarritz pour l’égalité entre les femmes et les hommes. Les expertes du Conseil consultatif pour l’égalité entre les femmes et les hommes du G7 travaillent actuellement à la création d’un recueil de lois composé des «lois les plus favorables» pour les femmes dans le monde.
En mai, une réunion des ministres de l’égalité entre les femmes et les hommes du G7 se tiendra à Paris. À cette occasion, le recueil de lois sera présenté et endossé par les ministres. Ces derniers adopteront une première déclaration d’engagement, celui d’intégrer dans les prochaines années au moins une des lois présentes dans le recueil.
L’engagement à légiférer est nécessaire, mais pas suffisant seul. Les lois existent pour produire des effets. C’est pourquoi le président de la République a annoncé la création d’un mécanisme de suivi des engagements du Partenariat en coopération avec les organisations internationales compétentes. Le mot d’ordre est donné : «Action !»
Nous pourrons d’autant mieux porter ces actions que nous pourrons nous appuyer sur une parité réelle dans les postes de responsabilité de la diplomatie française. Ainsi, dans les cinq dernières années, le nombre de femmes ambassadrices a été doublé : la France est aujourd’hui représentée à l’étranger par 52 ambassadrices. Les actions du ministère de l’Europe et des affaires étrangères en faveur de l’égalité professionnelle sont reconnues depuis 2017 par le label Afnor, relatif à l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes. En outre, une cellule d’écoute des victimes de harcèlement sexuel a été mise en place en son sein et a permis une libération de la parole des victimes ainsi que leur prise en charge.
Faire vivre cette diplomatie féministe à travers le monde, c’est mener partout et tout le temps le combat de l’égalité entre les femmes et les hommes. C’est l’objectif du président de la République. C’est l’objectif de la France. Ce vendredi, le président remet d’ailleurs le prix Simone-Veil de la République française qui récompense des actions en faveur des droits des femmes dans le monde.
Dans toutes les instances multilatérales, la France porte la diplomatie des droits des femmes et des droits humains. À l’ONU pour la première fois, le président de la République a dénoncé les féminicides en utilisant ce terme.
La France est de retour. La France est de retour pour elle-même : l’égalité entre les femmes et les hommes est la grande cause du quinquennat. Mais la France est aussi de retour pour le monde : l’égalité entre les femmes et les hommes doit désormais devenir une grande cause mondiale.
La France est de retour et le féminisme avec elle. Soyons à la hauteur de l’engagement du président de la République pour toutes les jeunes filles et toutes les femmes, partout dans le monde. Ensemble.
La rédaction
Le Pays