De nouvelles manifestations contre le maintien au pouvoir du président algérien Bouteflika et le report de l’élection sont prévues vendredi. Les annonces de la formation d’un nouveau gouvernement jeudi n’ont pas semblé calmer du mouvement.
Les appels à la mobilisation continuent vendredi, au lendemain de la conférence de presse du nouveau Premier ministre Noureddine Bedoui.
Nommé lundi pour remplacer l’ancien homme fort du président, Ahmed Ouyahi, et son vice-Premier ministre Ramtane Lamamra, le nouveau premier ministre a lancé un appel à la jeunesse et tenté de calmer le mouvement de contestation.
Un gouvernement d’ouverture
Noureddine Bedoui a annoncé la formation d’un nouveau gouvernement dont la composition sera annoncée “au plus tard la semaine prochaine” ; une équipe inclusive composée de “technocrates” qui fera la part belle aux “jeunes compétences, hommes et femmes”.
Ces annonces n’ont pas semblé suffire à calmer la colère des manifestants qui continuent à demander le départ du président malgré le retrait de sa candidature.View image on Twitter
Mardi et mercredi, des milliers de manifestants, composés notamment d’étudiants et d’enseignants, ont défilés dénonçant la “ruse” du président pour rester au pouvoir.
En reportant la présidentielle, Abdelaziz Bouteflika a prolongé son mandat jusqu’à la “Conférence nationale” dont le but annoncé est l’élaboration de réformes profondes, ainsi qu’une nouvelle constitution. La date de cette conférence n’a pas été dévoilée.
Les manifestations de vendredi, jour clé de mobilisation depuis le début de la crise, marqueront un nouvel épisode du bras de fer entre la rue et le président de 82 ans.
Dans ce contexte le derby d’Alger, opposant les équipes de football Mouloudia et l’USM, a été largement boycotté jeudi soir.
Avec AFP