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Conférence de presse de la Coalition des forces patriotiques : «Il faut obliger le pouvoir à un dialogue qui s’impose à lui »

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Hier, mercredi 20 mars 2019, les responsables de la Coalition des forces patriotiques (COFOP) étaient face à la presse à la Maison de la presse de Bamako pour inviter le pouvoir à libérer leur camarade, Aliou Badra Dembélé, arrêté lors d’une manifestation à Bamako. Au cours de cette conférence de presse, la COFOP a aussi demandé la démission du Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maïga. Avant d’inviter le gouvernement à décrisper la situation des enseignants en grève depuis longtemps. Compte tenue des problèmes socio-économiques et sécuritaires au Mali, la COFOP a invité le chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) à s’adresser au peuple malien. « Il faut obliger le pouvoir à un dialogue qui s’impose à lui », précise la COFOP. En outre, les conférenciers ont signalé la rupture entre la COFOP et l’ancien Premier ministre, Moussa Mara.

Cette conférence de presse était animée par le président du Parti Sadi, l’honorable Oumar Mariko, le président de la CODEM, l’ex ministre Housseini Amion Guindo, en présence du jeune candidat à l’élection présidentielle de 2018, Mamadou Traoré, du représentant du Chérif de Nioro, Cheick Hamed Siby et bien d’autres personnalités. Selon le conférencier, Oumar Mariko, l’objectif de cette conférence de presse est d’abord de demander la libération de Alou Badra Dembélé, arrêté lors d’une manifestation à Bamako. Il a invité le pouvoir au respect des libertés fondamentales telles que la liberté de marcher, la liberté de mouvement et la liberté de parole. « Elles sont de plus en plus violées et elles sont l’objet de traitement partisan », a-t-il dit. Au cours de cette conférence de presse, les conférenciers ont dénoncé les « dérives » du gouvernement. Ensuite, l’honorable Oumar Mariko a affirmé la volonté de la COFOP à rassembler. Conformément à leur communiqué en date du 14 mars 2019, il a souhaité le départ du Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maïga. A ses dires, la Cofop apporte son soutien à tous les syndicats en grève et les appels à une union pour la défense et la sauvegarde de la patrie malienne. « C’est à partir de là qu’on peut sortir un directoire conséquent en oubliant nos agenda personnels. Il faut obliger le pouvoir à un dialogue qui s’impose à lui. Il faut l’obliger à cela », a déclaré Oumar Mariko. Par ailleurs, Oumar Mariko a expliqué les divergences au sein de la COFOP. « Nous avons été indignés de cette parution de Moussa Mara dans la presse se désolidarisant de notre communiqué. Le minimum de respect quand un acte de telle nature est posé alors que tu avais un représentant dans le groupe, le minimum c’était d’approcher tes collègues pour en débattre. Mais ça fait deux fois que Moussa Mara se comporte de cette nature. Nous n’avons plus rien à avoir avec lui dans la COFOP », a-t-il dit. Quant à Housseini Amion Guindo du parti CODEM, il a déploré la situation que traverse le Mali. « La situation que nous vivons aujourd’hui, ce n’est pas seulement une crise politique, il y a une crise sécuritaire avec son lot de mort lié soit à des terroristes mais aussi à des conflits intra ou intercommunautaire. Nous avons le front social qui est en ébullition. Nous avons la société qui se divise. Nous pensons que si le chef de l’Etat entreprend un dialogue politique, ça serait bon qu’avant tout ça, qu’il fasse le lien directement avec le peuple pour dire au peuple pourquoi je veux rencontrer la classe politique, pour aboutir à quoi, qu’est ce qu’il y a derrière », a-t-il dit. Il a insisté à ce que le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) s’adresse au peuple malien. « Nous pensons que s’il y a une vision claire derrière ce que le chef de l’Etat fait, c’est bien de rencontrer les partis, mais, c’est bon de s’adresser au peuple, pas seulement aux partis politiques. Les problèmes qu’on a aujourd’hui ne sont pas seulement politiques, nous avons un problème économique, social, sécuritaire », a souligné Housseyni Amion Guindo. Parlant de la crise qui secoue l’éducation malienne, l’ex ministre Housseyni Amion Guindo a invité le gouvernement à décrisper la situation des enseignants tout en continuant à donner leurs salaires. Pour sa part, le représentant du Chérif de Nioro, Cheick Hamed Siby a présenté ses condoléances à la famille des soldats maliens disparus. Il a renouvelé ses vœux du départ du premier ministre, Soumeylou Boubèye Maïga. Répondant aux questions des journalistes, le conférencier Oumar Mariko a fait savoir que le Front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD) et la COFOP sont tous dans l’opposition et ont fait des activités ensemble. Avant d’ajouter que si IBK veut dialoguer avec la COFOP, qu’il libère Aliou Badra Dembélé. Par ailleurs, il dira que la prorogation du mandat des députés est illégale et illégitime. S’agissant de sa convocation par le tribunal de la commune IV du district concernant l’Affaire du journaliste disparu Birama Touré, Oumar Mariko dit attendre l’avis de son avocat pour savoir s’il doit répondre à cette convocation ou pas.

Aguibou Sogodogo

Le Républicain

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