En Côte d’Ivoire, après deux mois de grève dans l’enseignement secondaire, s’achemine-t-on vers une fin du mouvement ? Alors que les cours ont repris dans le primaire et dans le supérieur, ça coince toujours dans le secondaire, et le spectre d’une année blanche se profile de plus en plus. Mais le gouvernement affiche une certaine sérénité quant à une issue positive, qui devrait survenir très rapidement. Du côté des syndicats, on est plus mesuré.
C’est peut-être un pas qui permettra le déblocage. Mardi, le gouvernement a reçu les syndicats d’enseignants. « Un dispositif impressionnant. Ils étaient six ministres, plus le directeur de cabinet de la primature », commente Pacôme Attaby le porte-parole de la Cosef-CI, l’une des principales coalitions syndicales de l’enseignement.
Le Premier ministre, Amadou Gon Coulibaly, reprend donc le dossier en main. Il propose aux grévistes un nouveau cadre de discussion. « Les syndicats, même les plus récalcitrants, ont pris l’engagement de réunir leurs syndiqués d’ici la fin de la semaine, afin de lever le mot d’ordre de grève, étant entendu que les différentes revendications sont en analyse », a déclaré ce mercredi le porte-parole du gouvernement, Sidi Touré, à l’issue du conseil des ministres.
« Six de nos camarades sont toujours en prison »
Depuis le 22 janvier, les grévistes demandent surtout l’augmentation des indemnités de logement et des primes d’examen, ou le paiement d’arriérés de salaires pour les anciens contractuels.
La Cosef-CI salue, dans cette rencontre de mardi, un « pas important » avec un « cadre de discussions plus crédible ». Mais elle attend toujours des gestes du gouvernement en signe d’apaisement. « Six de nos camarades sont toujours en prison, nos comptes épargne sont toujours gelés et le gouvernement n’a rien cédé sur nos revendications », tempère Pacôme Attaby qui attend des gages avant l’assemblée générale de samedi prochain.
RFI