Dans la nuit du lundi au mardi dernier, une correspondance du juge d’instruction de la commune IV, Moussa Diarra, adressée à l’Honorable Karim Keita, président de la Commission Défense et Sécurité de l’Assemblée Nationale, a fait le buzz sur les réseaux sociaux. Il le convoque le jeudi 21 mars pour « affaire le concernant ».
Tous les internautes ont conclu qu’il s’agit de l’affaire relative à la disparition de notre confrère Birama Touré. En effet, un journal très hostile au pouvoir, le Sphinx, pour ne pas le citer, avait associé le nom de Karim à cette disparition, sans pouvoir apporter le moindre indice, encore moins la moindre preuve. Ce confrère avait dit que Karim aurait passé par le colonel Cheick Oumar N’Diaye de la DGSE pour enlever le confrère, le torturer, et mort s’en est suivie.
« Un gros mensonge, une masturbation de l’esprit », selon cet officier supérieur qui soutient : « … N’étant donc ni au Mali, ni en position d’activités, ni un proche de Karim Keita, je pense comme tous les esprits sensés que je suis loin la personne qu’il informerait de ses tracas, afin de se tirer d’embarras… Comme tout le monde, j’ai appris la disparition de Birama Touré seulement par voie de presse avec des journalistes qui se fourvoyaient dans le sensationnalisme… Le journalisme d’investigation n’est pas du rafistolage de rumeurs collectées dans les officines des forces centrifuges, anti démocratiques, pour causer de préjudices à ceux qui se dédient corps et âme à la défense de la République du Mali».
Ce témoignage éloquent suffit pour blanchir l’honorable Karim Keita, parce que cet officier, sous serment, explique bien que la disparition de Birama Touré ne l’a pas trouvé à Bamako et qu’il était en formation en France. Alors, comment Karim Keita pourrait-il le mettre en mission pour tuer quelqu’un ?
Le président de la Commission Défense et Sécurité est peint comme étant un personnage agréable, qui ne peut pas faire du mal à une mouche, à fortiori à son semblable. Ensuite, Birama Touré, lui-même, n’a jamais fait du mal à Karim. Il n’a non plus rien écrit sur le fils du président. Pour ce qui est de Birama lui-même, il faut le dire, n’a jamais été un journaliste d’investigation pour prétendre rédiger un article contre Karim. Il brillait dans les comptes rendus. Effacé, très respectueux, l’homme n’était pas un homme de dossiers, qui peut faire peur ou faire trembler certains.
En réalité, c’était une cabale savamment montée à la veille de la présidentielle pour associer le nom du fils du président sortant à cette disparition. Une manière de détourner la campagne, et surtout de porter un discrédit sur la famille présidentielle.
Plusieurs articles au vitriol ont été rédigés contre Karim Keita de 2013 à nos jours, leurs auteurs n’ont point été inquiétés. N’est-ce pas étrange qu’un journaliste qui n’a jamais écrit un mot sur Karim puisse disparaitre par les bons soins de celui-ci ? Quelle méchanceté ! Quelle grossièreté !
Son seul tort est d’être le fils du président IBK, et surtout de s’être battu pour être élu en commune II du district de Bamako et être président de la Commission Défense et Sécurité de l’Assemblée Nationale.
Certains opposants mal inspirés pensent qu’il va succéder à son père. Aussi, ont-ils décidé de lui casser les ailes, dès à présent.
En tout cas, joint par téléphone, Karim à la conscience tranquille, le moral très haut, et ne se reproche rien. Il soutient mordicus : « Je suis blanc comme neige ».
El Hadj Chahana
22 Septembre