Sur Twitter, le président américain a affiché sa volonté de reconnaître la souveraineté d’Israël sur le plateau du Golan, territoire syrien conquis en 1967 et annexé en 1981. La décision marque une rupture avec la position américaine traditionnelle.
Le président américain estime que le temps est venu de reconnaître pleinement la souveraineté d’Israël sur le plateau du Golan. L’annonce sur Twitter marque un tournant majeur pour la diplomatie américaine.
C’est en 1967, lors de la guerre des Six Jours, que l’armée israélienne était parvenue à saisir 1 200 km2 de ce territoire syrien stratégique avant de l’annexer en 1981. Toutefois, la communauté internationale s’était jusque là bien gardée de reconnaître cette annexion.
52 ans après cette conquête, le président américain signe donc une annonce fracassante en affirmant que la souveraineté de l’État hébreux sur le Golan “a une importance stratégique pour Israël et la stabilité régionale”.
Netanyahou loue le “courage” de Trump
Donald Trump a tweeté son message alors que son chef de la diplomatie se trouvait à Jérusalem. Mike Pompeo était venu apporter son soutien à Benjamin Netanyahou à l’approche des élections législatives du 9 avril.
Le Premier ministre israélien, qui espérait depuis longtemps que l’annexion israélienne soit reconnue par son allié américain, s’est empressé de remercier Donald Trump en louant son “courage”. Benjamin Netanyahou doit rencontrer le président américain à la Maison Blanche la semaine prochaine.
La Ligue arabe condamne la décision
Le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, a déclaré que l’annonce de Trump allait “totalement au-delà du droit international”. La Ligue arabe soutient complètement la Syrie dont le territoire est occupé, a-t-il ajouté dans un communiqué.
Sur Twitter, le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, a affirmé que la Turquie soutenait “l’intégrité territoriale de la Syrie”, ajoutant que les tentatives de Washington pour “légitimer les actes illicites d’Israël ne feraient qu’engendrer de nouvelles violences dans la région”.
Cette annonce confirme le soutien indéfectible du président américain pour l’État hébreux. Fin 2017, Donald Trump avait reconnu Jérusalem comme capitale d’Israël, une décision qui avait irrité ses alliés européens et suscité l’indignation du peuple palestinien.
Avec AFP