Le samedi dernier, plus d’une centaine de personnes ont été froidement tuées à Ogossadou (commune de Dialassagou). Parmi les victimes, il y a des femmes et des enfants. Les organisations de défense des droits de l’homme sont vivement interpellées…
En effet, la localité de Ogassagou-peulh, commune de Dialassagou (région de Mopti) a été le théâtre, le samedi dernier, de graves atrocités qui ont fait de nombreuses victimes. Selon un premier bilan provisoire, il y aurait plus de 110 morts et autant de blessés. Aussi, de nombreuses pertes matérielles sont signalées : cases brulées, greniers détruits, enclos de bétails détruits…
Selon des sources locales, cette paisible localité peulhe a été investie, tôt le matin, par des assaillants armés jusqu’aux dents. Ceux-ci, ont, dans leur furie meurtrière, tiré sur tout ce qui bougeait. Ainsi, parmi les victimes, l’on dénombre de nombreuses femmes et des enfants. Un grand imam de la localité du nom de Baba Sékou Issa a été tué avec toute sa famille. Cette atrocité a également fait plusieurs dizaines de blessés dont certains ont été évacués vers Bankass et Dialassagou. Cette attaque a également visé un camp du DDR où étaient regroupés des éléments appartenant à la milice de Sékou Boly, un déserteur de l’armée qui avait créé sa propre milice, il y a quelques mois. La totalité des cantonnés de ce camp aurait été tuée. Cette journée de samedi a été très mouvementée dans toute cette zone de la région de Mopti. En effet, des assaillants ont été signalés dans d’autres localités, notamment Guiwagou (commune de Bankass) ou encore dans le cercle Koro. C’est tout le Seeno qui était sous la menace d’un embrasement généralisé.
Face au drame de Ogossagou et surtout aux graves menaces d’une guerre civile qui pourra avoir de graves conséquences incalculables sur le Mali, des voix s’élèvent pour condamner la passivité des autorités maliennes. Le régime d’Ibrahim Boubacar Keïta affiche son incapacité à protéger les populations du Centre en proie à un pogrom.
Ailleurs, des doigts accusateurs sont pointés en direction de ces nombreuses organisations internationales opérant au Mali, notamment la Minusma, la CPI, Amnesty internationale. Toutes ces organisations gardent un silence de carpe face aux drames qui frappe aujourd’hui les populations civiles du Centre. Pour de supposés faits mineurs et autres accusations de violations de droits de l’homme qu’auraient subis une certaine communauté du Nord, précisément de Kidal, l’Etat malien a été mis au banc par la communauté internationale et certains « défenseurs des droits humains ». Nous y reviendrons.
La Rédaction
Le Pays