Accueil INSECURITE Djenné : Les djihadistes se substituent à l’Etat à Sogué Mourani

Djenné : Les djihadistes se substituent à l’Etat à Sogué Mourani

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Les djihadistes sont aujourd’hui les seuls maitres dans le centre du pays. Au-delà des attaques, des pillages systématiques, les terroristes ont imposé désormais leur mode de gouvernance sur les populations du centre. Selon nos sources, depuis le samedi, 24 mars les djihadistes ont commencé à prélever les impôts dans le village de Sogué Mourani, village de l’ancien feu général Sory Ibrahima Sylla, commune de Kouakrou, cercle de Djenné.

Avec les nouveaux seigneurs, les femmes sont tenues à porter le voile, l’exploitation des ressources comme le bourgou pour les animaux en cette période est conditionnée et même souvent interdite. Aussi, seuls les djihadistes sont désormais habilités à prélever les impôts. Selon nos sources, depuis le samedi, 24 mars les djihadistes ont commencé à prélever les impôts dans le village de Sogué Mourani, village de l’ancien feu général Sory Ibrahima Sylla, commune de Kouakrou, cercle de Djenné.

Déjà, à partir de Sévaré, le bourgou est désormais sous contrôle des Djihadistes. Un des ressortissants de la zone explique : « J’ai été obligé de négocier avec les terroristes à défaut d’avoir un interlocuteur au niveau de l’Etat ». Selon notre interlocuteur, il a sollicité en vain le gouvernorat de Mopti, la préfecture. « C’est comme si l’Etat n’a plus de représentants dans la région, laissant du coup les populations à leur propre sort. »

Notre interlocuteur nous confie que la seule alternative qui restait pour lui afin de sauver son bétail était de solliciter la clémence de ces hommes, ces présumés terroristes qui pourtant ont accepté à ce qu’il prélève le bourgou pour nourrir ces bêtes. L’Etat a-t-il encore la force et la capacité d’établir l’ordre et la discipline dans cette zone. ? Pas pour l’instant, affirme notre source.

Pour l’instant, le centre du pays s’est transformé en un No Man’s Land. Le doute s’est installé entre les personnes et la confiance n’existe plus entre les gens. Bien que les autorités soient informées tous les jours sur la situation au centre, aucune solution viable n’est perceptible et qui peut donner confiance aux populations. Le centre est devenu le serpent de mer dirait certains sous l’œil impuissant du citoyen qui ne sait plus à quel saint se vouer.

Fakara faïnké

Le Républicain

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