Une nouvelle attaque a été perpétrée mardi soir dans la région de Diffa au Niger. Douze civils ont été tués dans le village de Nguigmi à plus d’une centaine de kilomètres de Diffa. Deux femmes kamikazes ont actionné leur charge alors qu’au même moment des hommes armés s’en prenaient à un autre quartier de cette localité.
Toutes les victimes sont des civils alors que la première cible de l’attaque était clairement sécuritaire. Les deux femmes kamikazes ont visé en effet le périmètre qui réunit la préfecture, le commissariat et une caserne de Nguigmi.
La première a déclenché sa charge dès qu’elle a été éclairée par la lampe torche d’un policier en faction, mais n’a fait aucune victime. L’autre aurait réussi elle à se faufiler dans le camp situé à proximité, et se serait alors réfugiée dans un hangar, selon une source sécuritaire.
C’est là qu’elle a actionné sa charge à l’arrivée d’une femme, accompagnée de sa soeur et de ses deux enfants. Une famille qui avait entendu la première explosion et pensait être à l’abri dans ce domicile d’un officier.
Au même moment dans un autre quartier, plusieurs hommes venus à pied, vêtus de treillis, ont ouvert le feu sur un camp de déplacés.
Quatre personnes ont été tuées par balle, et quatre autres suite à l’incendie de leur maison. Un bilan lourd, fruit d’une seule et même attaque coordonnée selon une source officielle qui parle d’actes de désespoir de la part des combattants de Boko Haram.