Arrivée au Mali pour évaluer l’exécution des instructions données à l’Etat dans la mise en œuvre de l’Accord pour la paix, une mission du Conseil de Sécurité ayant séjourne à Bamako la semaine a sans doute quitté le Mali avec une très mauvaise impression sur les hautes autorités. En plus d’être sortie perplexe de son entretien avec le chef de l’Etat, la délégation a dû subir également les caprices et carences de la jeune cheffe de la diplomatie malienne. Kamissa Camara, c’est d’elle qu’il s’agit, s’est offert le luxe de ne prendre part à la réunion des parties prenantes de l’Accord avec les représentants du Conseil de Sécurité qu’à quelques encablures de la fin. Arrivée dans la salle avec près d’une heure de retard, elle est quand même accueillie avec tous les honneurs dus à son rang et installée convenablement à la place qui lui était réservée. Et comme il se devait, la parole lui a été donnée pour qu’elle brosse les efforts consentis et les résultats engrangés dans la mise en œuvre de l’Accord. Pour si peu de maîtrise de la question, elle ne pouvait que se perdre en conjecture avant de recourir aux services du président de la Commission DDR, lequel ne s’attendait point à être pris au dépourvu de la sorte. L’ancien ministre des Affaires Étrangères, ZahabiOuld Sidi Mohamed, a dû passer par plusieurs astuces verbales pour sortir de la déconvenue. Et sa gymnastique laborieux n’ont pu échapper à ses anciens collaborateurs de l’ONU aux yeux qui la dissonance au sein de l’Etat malien s’est révélée sous ses traits les plus flétrissants.
La Rédaction
Le Témoin