Parrainée par le ministre de l’Economie numérique et de la Communication, Arouna Modibo Touré, la première édition du Sommet des investisseurs d’Afrique Francophone s’est ouverte, ce jeudi 28 mars à Bamako. Objectif : dégager des stratégies pour attirer davantage les investisseurs.
« Le numérique au cœur d’une Afrique francophone dynamique ». C’est le thème de la première édition du Sommet des investisseurs de l’Afrique Francophone.
Co-organisée par la Banque mondiale et le consortium composé de VC4A et SUGUBA, cette rencontre de deux jours parrainée par le ministre de l’Economie numérique et de la Communication, Arouna Modibo Touré, est l’aboutissement de trois années d’échanges et de réflexions autour d’un certain nombre de problématiques.
A savoir, précise N’deye Thiaw, co-fondatrice de Broghtmore Capital, « comment connecter notre région afin d’attirer des investisseurs conséquents, comment démystifier l’Afrique francophone en termes de potentiel d’investissements rentables, comment mettre en lumière les bonnes opportunités qui existent ».
Mais aussi, l’un des soucis des entrepreneurs de l’Afrique Francophone ayant motivé ce l’organisation de ce sommet, selon N’dey Thiaw, c’est de trouver un moyen pour équilibrer la distribution des levées de fonds. D’après elle, en la matière les pays anglophones du continent dament largement les pions aux pays francophones. Pour preuve, détaille-t-elle, en 2018 « 78% des fonds levés par les startups africaines sont allés au Kenya, au Nigéria et en Afrique du Sud ».
« Les startups et PMEs en Afrique Francophone ont du mal à obtenir le soutien financier dont ils ont besoin pour se développer », a déploré, N’Deye Thiaw. D’où l’intérêt du sommet de Bamako, qui selon le ministre de l’Economie numérique et de la Communication, Arouna Modibo Touré, est une réponse aux défis de financement de l’écosystème entrepreneurial dans la sous-région. Dans cette dynamique, rappelle-t-il, son département a initié avec l’appui de la Banque mondiale et d’autres acteurs, un projet de loi visant à mettre en place un cadre juridique et réglementaire susceptible de déterminer le développement des startups et incubateurs nationaux.
« Ce sommet est donc une grande vitrine d’échanges et de partage, un cadre qui permet aux jeunes d’écouter des conseils pratiques et de mieux communiquer autour de leurs projets, un cadre de création, de solidarités nouvelles fondées sur un véritable esprit de coresponsabilité et d’interdépendance », a-t-il déclaré. Plus loin, le ministre Arouna Touré a précisé que ce sommet ce tient en marge du regroupement à Bamako, de vingt meilleures start-ups d’Afrique francophone dans le cadre du programme « Afrique Excelle ».
Quant à la représente de la secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Hary Andriamboavojy, elle a ajouté que l’espace francophone est porteur d’innovation digitale. Et cela, grâce affirme-t-elle, aux femmes et aux jeunes qui valorisent toutes les opportunités offertes par les technologies de l’information et de la communication pour relever le défi de développement.
« Pour ces millions de femmes et jeunes, le numérique est une passion mais aussi un vecteur d’innovation permettant de créer des emplois », a-t-elle conclu.
Lassina NIANGALY