Les atrocités à Ogosssagou ont provoqué une vive réaction de la part du Front pour la sauvegarde de la démocratie [FSD], principal regroupement de l’opposition.
Le président du directoire du FSD, Soumaïla Cissé a animé un point de presse, le lundi 25 mars, au cours duquel il a pointé du doigt le gouvernement accusé d’avoir une responsabilité dans le massacre de Ogossagou. Bilan : plus de 174 morts et de nombreux blessés. En conséquence, le FSD réclame la démission immédiate du premier ministre, Soumeylou Boubeye Maga et de son gouvernement. Aussi, l’opposition exige l’ouverture d’une enquête internationale et la tenue d’un dialogue national.
Selon M Cissé les autorités sont restées sourds aux multiples appels de l’administration locale, de l’opposition politique, des populations, des ONG et de divers activistes sur les réseaux sociaux, concernant la détérioration de la situation sécuritaire au Centre.
Pour le président du directoire du FSD, « Ogassagou est l’illustration achevée de la déliquescence du pouvoir en place et de son incapacité à protéger les populations civiles ». C’est pourquoi, les membres de ce regroupement (FSD) « exigent la démission immédiate du Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maïga et de son Gouvernement ». Soumaïla insiste sur l’incapacité du gouvernement à prévenir les violences : « après Koulongo, Ogossagou constitue le pire cas de violence, avec des témoignages d’actes d’horreur inqualifiables et jamais atteints au Mali », a-t-il ajouté.
Aussi pour le chef de file de l’opposition, il est encore temps d’agir face à l’inaction de l’État. « Agir pour éviter la catastrophe à notre pays qui joue sa survie même, en tant que nation. Agir pour éviter le cycle infernal des violences. Agir pour réparer les injustices, source de déstabilisation et de vengeance. Agir pour prouver que nous sommes un peuple digne et fier qui sait toujours se relever », a-t-il déclaré.
En outre, Soumaïla Cissé a demandé la dissolution immédiate de toutes les milices et le lancement de poursuites judiciaires contre les auteurs, les coauteurs et les complices des violences sur tout le territoire. « C’est un crime imprescriptible !».
Soumaïla Cissé a déclaré qu’au vu de la gravité de la menace qui plane sur le Mali, il faut, au-delà des rivalités, des querelles et des hésitations, des paroles conciliatrices, être positif pour défendre le pays, sa démocratie, le cadre de vie et la justice sociale. Il estime qu’il est temps d’emprunter le chemin de la vérité.
Enfin, le président du FSD invite les Maliens à se donner la main pour l’unité du pays. « Notre Mali est sacré. Consacrons d’urgence son unité. Libérons-le de ses tourments », avant de conclure : « Le MALI, je le veux debout, libre, offensif et positif !».
Mémé Sanogo
L’Aube