Après de nombreuses années de lutte et de combat pour l’amélioration des conditions de vie et d’études des élèves et étudiants du Mali pour l’avènement de la démocratie, les anciens leaders des organisations estudiantines se retrouvent au sein d’un forum de réflexion sur l’école malienne en vue de trouver des perspectives pour une sortie de crise. Ce samedi 30 mars 2019, le comité de veille, le secrétariat permanent et les membres de la diaspora étaient tous présents à l’hôtel Millenium pour le lancement officiel de ce forum qui se tiendra au mois d’octobre prochain.
Les camarades de lutte se retrouvent encore après 20 ans selon certains. Mais dans un contexte différent et avec d’autres casquettes de responsabilités dont celle en charge de gérer ce à quoi ils s’étaient eux-mêmes farouchement battus contre dans le temps étant étudiants. C’est d’ailleurs ce qui fait la beauté et toute la richesse de cette rencontre puisque ces acteurs ont eu le temps nécessaire et l’opportunité de voir la situation scolaire et estudiantine sous d’autres angles et se sont éventuellement rendus compte du bienfondé d’entre les combats auxquels ils se sont livrés étant étudiants. La date choisie pour ce lancement n’est pas le fait d’un hasard, mais un moment symbolique qui signifie la fin d’une ère au Mali. D’administrateurs civils aux militaires, de fonctionnaires d’État aux particuliers, d’opérateurs économiques aux résidents de la diaspora, tous engagés pour une seule cause, annoncent déjà de quoi rassurer l’ensemble de la population sur les attentes en faveur de la résolution de cette grande problématique de l’école malienne. Mais ils ont tenu avant tout à rappeler qu’ils n’avaient pas de baguette magique pour cette crise qui n’avait que trop duré. Selon eux, la solution émane de tout le monde sans exception y compris les autorités en charge de l’éducation aussi bien que les étudiants eux-mêmes. Ils diront que c’est au cours de ce forum réunissant tous les acteurs concernés du secteur que seront proposés les voies et recours à entamer pour une issue favorable de sortie de crise. Des propositions qui seront ensuite transmises à qui de droit. Ils ont quand même promis de faire des démarches inclusives nécessaires à l’endroit de tous les acteurs. Les organisateurs du mouvement ont indiqué que cette rencontre avait été la suite de plusieurs tentatives d’union de tous les ex-combattants pour la cause de l’école malienne en général. Ce qui explique l’immense joie qui se lisait sur chaque visage présent pour la rencontre. Au-delà, ils ont présenté l’objectif principal du forum qui ne serait autre que de retrouver l’unité de tous les anciens de l’AEEM autour de thématiques importantes devant répondre aux grandes préoccupations actuelles du Mali.Parallèlement aux objectifs spécifiques, qui sont aussi entre autres : concevoir un cadre large de concertations qui renforce l’unité, la solidarité entre les anciens du mouvement ; engager des réflexions approfondies allant dans le sens de l’amélioration de l’image de l’AEEM, celle de ses dirigeants d’aujourd’hui et ceux d’hier dans l’opinion malienne. En tant qu’acteurs majeurs de l’avènement de la démocratie, les anciens du mouvement de l’AEEM se disent très préoccupés face à la situation de l’école malienne : « Plus de cours, plus de formation de qualité, en plus, on assiste impuissant au développement de la violence en milieu scolaire qui a couté la vie à des enfants de ce pays, qui n’aspiraient que d’aller apprendre pour servir », ont laissé entendre dans la note préliminaire de la conférence de presse lue par monsieur Moussa D. Guindo, un des porte-paroles du mouvement.
Par ailleurs les anciens de l’AEEM ont observé une minute de silence à la mémoire de tous ceux qui ont perdu la vie dans les récents événements malheureux au Mali avant de lire l’hymne national afin de marquer leur attachement à l’unité et à l’indivisibilité du Mali.
ISSA DJIGUIBA
Élisabeth Paré, stagiaire
Abdramane COULIBALY, philosophe en formation
Le Pays