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Trump annonce le départ de sa ministre de la Sécurité intérieure

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Kirstjen Nielsen, alors ministre de la Sécurité intérieure des Etats-Unis, le 4 janvier 2019 à Washington

Donald Trump a annoncé dimanche le départ de sa ministre de la Sécurité intérieure, Kirstjen Nielsen, signalant une nouvelle fois sa volonté de durcir sa politique d’immigration au moment où le nombre d’interpellations de clandestins est en forte hausse à la frontière des Etats-Unis avec le Mexique.

“La ministre de la Sécurité intérieure Kirstjen Nielsen va quitter ses fonctions, et je voudrais la remercier pour son travail”, a tweeté laconiquement dimanche soir le président américain.

Donald Trump a annoncé dimanche le départ de sa ministre de la Sécurité intérieure, Kirstjen Nielsen, signalant une nouvelle fois sa volonté de durcir sa politique d’immigration au moment où le nombre d’interpellations de clandestins est en forte hausse à la frontière des Etats-Unis avec le Mexique.

AFP/Archives / Brendan SMIALOWSKIKirstjen Nielsen (D), alors ministre de la Sécurité intérieure, et Kevin K. McAleenan, alors chef du service américain des douanes et de protection des frontières (CPB) à la Maison Blanche à Washington, DC le 18 juin 2018

“La ministre de la Sécurité intérieure Kirstjen Nielsen va quitter ses fonctions, et je voudrais la remercier pour son travail”, a tweeté laconiquement dimanche soir le président américain.

Il a ajouté qu’il la remplaçait par Kevin McAleenan, jusque-là chef du service américain des douanes et de protection des frontières (CPB). Ce dernier aura pour l’instant le titre de ministre de la Sécurité intérieure par intérim.

Le président américain s’était rendu vendredi à la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique, où il a commencé à faire ériger un mur pour empêcher le passage des candidats à l’immigration illégale. Il se plaint régulièrement de la faiblesse des lois américaines sur l’immigration et bataille avec le Congrès pour financer ce mur qui est l’une des principales promesses de sa campagne de 2016.

AFP / SAUL LOEBLe président américain Donald Trump (d) et sa ministre de la Sécurité intérieure Kirstjen Nielsen en visite à la frontière mexicaine, le 5 avril 2019 à El Centro (Californie)

La police aux frontières estime à plus de 100.000 au mois de mars le nombre d’interpellations d’immigrants qui transitent par le Mexique mais sont pour la plupart originaires de trois pays d’Amérique centrale — Honduras, Salvador, Guatemala. Il s’agit selon elle du plus haut total mensuel depuis environ 10 ans.

Dans ce contexte, le renvoi de la ministre de Sécurité intérieure apparaît comme une nouvelle manifestation de l’impatience du milliardaire républicain face à ce qu’il perçoit comme une absence de progrès sur un dossier qui est un marqueur de sa présidence.

– Séparation des familles –

La position de Kirstjen Nielsen, 46 ans, est apparue à plusieurs reprises fragilisée ces derniers mois. En juin 2018, elle avait dû défendre publiquement la politique de séparation des familles de migrants qui avait scandalisé le monde et à laquelle elle était réputée de pas être favorable.

Donald Trump avait finalement reculé devant le tollé et mis fin à cette pratique consistant à séparer les enfants de leurs parents et dont le but était de dissuader les familles candidates à l’émigration vers les Etats-Unis.

GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP/Archives / WIN MCNAMEEKevin McAleenan, nouveau ministre de la Sécurité intérieure et ex-chef du service américain des douanes et de protection des frontières (CPB) prête serment devant le Sénat à Washington, le 6 mars 2019

Les démocrates ont immédiatement interprété le départ de la ministre de la Sécurité intérieure comme une nouvelle escalade dans la politique anti-immigration de l’administration Trump.

“Quand même les voix les plus radicales de l’administration ne sont plus assez radicales pour le président Trump, on voit bien qu’il a complètement perdu le contact avec le peuple américain”, a dénoncé Chuck Schumer, leur chef de file au Sénat.

AFP / SAUL LOEBKirstjen Nielsen, alors ministre de la Sécurité intérieure des Etats-Unis, le 5 avril 2019 à Calexico, à la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique

Donald Trump a multiplié ces dernières semaines et ces derniers jours les signes de sa volonté d’aller plus loin sur l’immigration. Il a déclaré une situation d’urgence nationale pour obtenir des pouvoirs exécutifs exceptionnels et obtenir les milliards de dollars nécessaires à la contruction du mur frontalier.

Il a menacé la semaine dernière le Mexique d’une fermeture pure et simple de la frontière, estimant qu’il ne faisait pas suffisamment pour empêcher les migrants d’Amérique centrale de traverser son territoire. Il a finalement renoncé face aux avertissements dans son propre camp sur les conséquences dévastratrices qu’aurait eu une telle mesure pour l’économie.

AFP / SAUL LOEBKirstjen Nielsen, alors ministre de la Sécurité intérieure des Etats-Unis, et le président Donald Trump le 5 avril 2019 à Calexico (Etats-Unis), à la frontière mexicaine

Enfin, il a décidé la semaine dernière de changer de candidat à la direction de la police anti-immigration (ICE), estimant que son premier choix Ron Vitiello n’offrait pas assez de garanties de fermeté. “Nous voulons aller dans une direction plus dure”, a-t-il justifié.

Kirstjen Nielsen avait rejoint l’administration de Donald Trump en janvier 2017 en tant que collaboratrice de son premier ministre en charge de la Sécurité intérieure, John Kelly. Elle lui a succédé après que celui-ci a été nommé au poste de stratégique de chef de cabinet de la Maison Blanche en juillet 2017.

Elle rejoint le bataillon déjà très fourni des ministres et responsables de l’administration Trump à avoir quitté leurs fonctions depuis les débuts du président républicain.

AFP

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