Au Niger, le camp de gendarmerie de Diffa, au sud-est, à la frontière avec le Nigeria, a été attaqué. Une action attribuée à des éléments du groupe islamiste Boko Haram. La nuit dernière, ils ont pris en otage des gendarmes.
L’alerte sécuritaire était maximale mardi soir, dans la ville de Diffa, chef-lieu de la région du lac Tchad. Des éléments armés de Boko Haram se sont introduits nuitamment dans la ville et ont attaqué le camp de la gendarmerie nationale.
Ont-ils traversé à pied le fleuve Komadougou Yobé, actuellement quasi à sec ou bien s’agit-il d’une cellule dormante qui a reçu des instructions d’agir ? Toujours est-il que c’est vers 21 heures, heure locale, que les premiers coups de feu et explosions de grenades auraient retenti dans le camp des gendarmes.
En s’infiltrant dans le camp, les assaillants, dont on ne connaît pas le nombre, ont été mis en déroute. Dans leur fuite, deux éléments de Boko Haram se sont retranchés dans la maison d’un gendarme et ont pris en otage sa famille. De source bien informée, les proches du militaire ont pu être exfiltrés par le toit par des forces spéciales nigériennes, qui ont ensuite abattu les deux terroristes de Boko Haram.
Le bilan provisoire de cette incursion nocturne est de deux gendarmes tués et quatre autres blessés. Un autre militaire a été également blessé au cours de l’opération commando qui a libéré les otages. Ces incursions en territoire nigérien depuis le lac Tchad étaient prévisibles. Aux dernières nouvelles, les ratissages se poursuivent à l’intérieur et à l’extérieur de la ville pour tenter de retrouver le reste des assaillants.
RFI