A Yamoussoukro, le Sénat ivoirien, dont les prérogatives avaient été transférées à l’Assemblée, va pouvoir se mettre au travail. Pour la première fois depuis la création de cette institution en 2016, elle a siégé au complet jeudi 11 avril. La semaine dernière, le dernier tiers de la chambre haute a été nommé par le président Ouattara.
Comme pour l’ouverture de la session parlementaire à l’Assemblée nationale au début du mois, Alassane Ouattara avait tenu à être présent jeudi à Yamoussoukro. Avec un message moins politique que face aux députés.
« Je vous exhorte à enrichir le débat parlementaire en y apportant notamment le point de vue des collectivités territoriales que vous représentez, ainsi que vos compétences et expériences plurielles », a déclaré le chef de l’Etat ivoirien.
Mais dans la salle de la Fondation Houphouët-Boigny, qui fait office d’hémicycle pour le Sénat, l’attention était portée sur les mots du président de la Chambre haute, Jeannot Ahoussou-Kouadio, figure du PDCI d’Henri Konan Bedié. Celui que certains donnaient démissionnaire il y a quelques jours encore, avait un message politique à faire passer.
« Souvenons-nous que sous la direction éclairée et concertée des présidents Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié, toutes les affres de la crise sont passées derrière nous, a-t-il lancé. Nous avons su mutualiser nos forces pour servir ensemble la Côte d’Ivoire. Allons-nous assister inactifs à la destruction de cette belle œuvre, fruit du génie politique de nos deux grands leaders ? Allons-nous, par le silence et l’inaction, laisser prospérer la division et exposer ainsi nos compatriotes à des aventures nouvelles ? Pour ma part, je voudrais vous dire humblement, du haut de cette tribune, que ce qui doit nous unir est plus grand que ce qui nous divise. »
Ce message peut-il encore être entendu par les intéressés ? « Nous nous emploierons à ce qu’il le soit », a assuré ensuite un sénateur PDCI.
RFI