«Nous ferons tout, cette semaine, de le faire tenir par les Hommes politiques maliens, toutes tendances confondues, pour qu’ils en connaissent le contenu et nous fassent retour de leurs suggestions diverses et qu’ainsi nous puissions y aller de manière consensuelle avec un climat très apaisé ».
C’est en ces termes que le Président de la République a informé les chefs religieux lors de la rencontre d’hier qu’il entendait partager le Rapport du Comité d’experts sur la révision constitutionnelle avec l’ensemble de la classe politique. Ce que nous avons vu et entendu hier lors de la rencontre entre IBK et les Chefs religieux de notre pays conduits par Cherif Cheick Saïd Ousmane Madani Haïdara, Président du Groupement des Leaders religieux du Mali ; Cheick Mahmoud Dicko, Président du Haut Conseil Islamique du Mali ; Son Éminence Cardinal Jean Zerbo, Archevêque de Bamako, le Révérend Pasteur Nouhou Ag Infahi Yattara ; est de bonne augure pour le Mali.
Il est arrivé des moments où certains croyaient au pire pour notre pays, mais grâce aux prières et bénédictions de nos chefs religieux, de l’ensemble des confessions religieuses de notre pays, il n’en a rien été. IBK, en rencontrant hier les chefs religieux dans le cadre de la poursuite du dialogue social, a rendu grâce à Dieu Tout Puissant Allahou Soubhana Wat’Allah: «Pour la grâce qu’il nous fait de chaque fois qu’un écueil se présente et vient d’être surmonté et rien ne sert de cacher que la semaine dernière, a été une semaine d’angoisse pour les maliens, surtout avec toutes les annonces qui avaient été faites on avait craint un vendredi sombre, très sombre. Il n’en fut pas grande chose heureusement, ceux qui ont voulus marcher ont marché dans la règle de l’art. Nous avons eu également-là la démonstration que nos forces de l’ordre étaient des forces de l’ordre, qui ont fait leur travail correctement, avec professionnalisme. Donc rendre grâce à Allah pour cela. Également demander leur soutien bienveillant et leurs bénédictions pour les autres projets à venir dont le référendum constitutionnel, dont nous avons reçu l’avant-projet. Nous ferons tout cette semaine de le faire tenir par les hommes politiques maliens, toutes tendances confondues, pour qu’ils en connaissent le contenu et nous fassent retour de leurs suggestions diverses et qu’ainsi nous puissions y aller de manière consensuelle avec un climat très apaisé ». Le bateau Mali n’a, donc, pas chaviré après avoir tangué durant une semaine d’angoisse. Cette démarche participative d’IBK, très salutaire, a reçu une réponse favorable auprès de nos Hommes de lumières (chefs religieux).
Cheick Mahmoud Dicko, Président du Haut Conseil Islamique du Mali, a été le premier à donner le ton en accueillant IBK dans la salle des Banquet de Koulouba. Ce fut en ces termes : «N’Kôrô ini Tché», autrement dit salut cher grand frère. Ce fut au tour d’IBK de répondre : «Ah m’ma fô dê, i yêrê de y a fô» (autrement dit :Ah c’est toi qui vient de le dire que je suis ton grand frère). Donc, c’a été une entrée en salle rassurante et appréciée qui a détendu l’atmosphère toute l’auguste assemblée du soir. C’est ça le Mali, la langue et les dents bouche peuvent se chevaucher mais cela n’empêchera jamais à la langue de nettoyer les dents.
«Nous retrouver entre nous pour parler et faire en sorte que nous puissions vraiment aller ensemble pour faire face aux défis. Nos défis aujourd’hui qui nécessitent vraiment l’union des cœurs et des esprits pour qu’ensemble nous puissions faire face à ça. Nous avons parlé de ces drames qui ont eu lieu dans notre pays, que plus jamais nous ne devrions connaître et que tout le monde se mette ensemble pour que des choses comme ça ne puissent pas vraiment arriver dans notre pays. Et cela ne peut être possible tant que les gens ne sont pas ensemble parce que pour aller ensemble il faut regarder dans la même direction. Aujourd’hui, nous avons besoin de nous écouter et tous ensemble aller vers l’essentiel, l’essentiel c’est la préservation de notre Patrie, c’est le vivre ensemble que nous avons comme valeur cardinale, il faut le préserver. Ce qui se passe aujourd’hui entre les différentes communautés, les voisins, cela n’est pas le Mali, cela n’est pas digne du Mali, il faut nécessairement qu’on trouve les voies et moyens pour dépasser cette période combien difficile», a déclaré Mahmoud Dicko.
Dans la même veine, le Président de la République a informé ses hôtes de sa démarche et la suite de ses entretiens avec Soumaïla Cissé Chef de file de l’opposition politique sur les grands sujets de l’Etat de notre nation : «Nous allons nous rencontrer encore pour partager ensemble l’avant-projet de révision constitutionnelle».
Enfin, nous retrouvons un Mali nouveau pour un autre départ. Reste à nous citoyens d’imiter nos autorités, d’aimer notre Patrie, le Mali, de nous tolérer entre nous et de nous aimer pour aller vers une seule vision commune. Rien ne sert de mettre le feu à notre beau pays pour compromettre l’avenir de nos enfants dans un monde qui sera sans pitié demain.
A.G
NB : Les titres sont de la Rédaction
L’Observatoire