Le Groupement des leaders spirituels musulmans du Mali (Glsm) présidé par Chérif Ousmane Madane Haïdara a organisé, le dimanche 7 avril 2019 au Palais des sports, la cérémonie de clôture de ses journées de mobilisation d’urgence pour la paix et la sécurité et qui avait débuté le 13 mai 2018 à Bamako, avant d’être étendues aux régions sauf Kidal. Pour la circonstance, le Palais des sports a refusé du monde venu des régions et du district de Bamako.
La cérémonie qui a vu la participation des délégations venues de toutes les régions du Mali a été une occasion pour Chérif Ousmane Madane Haïdara de signaler que les journées de mobilisation d’urgence du Groupement des leaders spirituels musulmans du Mali avaient pour objectif de promouvoir la paix et la réconciliation nationale et d’aider les autorités à résoudre les problèmes d’insécurité. A ses dires, les journées ont été étendues à toutes les régions et au district de Bamako. Et les recommandations des journées sont transmises aux autorités, aux partis politiques et à la société civile. Il a appelé les Maliens à l’union sacrée pour retour de la paix au Mali. “C’est ensemble que nous pourrons soulager les populations meurtries du Mali. Au Mali, aucune personne ne pourra avoir la paix sans les autres. Il est donc indispensable que les Maliens de bonne volonté se donnent la main pour ramener la paix. Le bon musulman doit être le précurseur de la paix et du développement au Mali. Aucun Malien ne doit œuvrer pour mettre de l’huile sur le feu au Mali […] Chaque Malien doit œuvrer pour la paix au Mali. C’est pour cette raison que le Groupement des leaders spirituels musulmans du Mali (Glsm) a invité les leaders spirituels musulmans à contribuer à la résolution de la crise qui frappe certaines régions du Mali avec son lot d’attaques terroristes entraînant des morts des fils du pays. Tous les Maliens doivent œuvrer pour la résolution de la crise. C’est ainsi que nous pourrons sauver le Mali”, a déclaré le guide spirituel Chérif Ousmane Madane Haïdara. Il a regretté les violences communautaires au centre du pays.
“Si la bataille est pour l’intérêt du pays, nous devons nous unir pour sauvegarder l’intégrité territoriale. Aujourd’hui, les régions de Mopti et Ségou sont prises par les terroristes. Il ne reste plus que Bamako. Que Dieu sauve le Mali. En plus des bénédictions et des prières, nous devons nous mobiliser pour secourir les populations vivant dans des zones d’insécurité où nos soldats sont victimes de coups bas, les populations victimes de violence gratuite”, a-t-il dit. Il a invité le président Ibrahim Boubacar Kéita à ouvrir la porte du dialogue et de tendre sa main à tous les Maliens sans exception afin de trouver une solution à la crise qui frappe le pays. Il a demandé à l’opposition de sursoir à certaines de ses revendications en vue de sauvegarder le pays. “Monsieur le président Ibrahim Boubacar Kéita, il faut tendre la main à toutes les forces vives de la nation, opposition, majorité et la société civile autour du pays. Aujourd’hui, nous devons faire l’union sacrée autour de la patrie en danger”, a-t-il prôné. Il a souhaité que le président associe les anciens chefs d’État, les anciens Premiers ministres ainsi que toutes les personnes-ressources à ce dialogue. Haïdara s’est dit convaincu que seul le dialogue entre les acteurs politiques et la société civile peut sortir le Mali de la crise.
Auparavant, Bamoussa Touré (Coordinateur des chefs de quartiers de Bamako) et représentant les familles fondatrices de Bamako, a salué et remercié Chérif Ousmane Madane Haïdara et son groupement pour l’initiation et l’organisation des journées de mobilisation d’urgence pour l’instauration de la paix, la réconciliation et la cohésion nationale au Mali.
Pour Thierno Hady Oumar Thiam (vice-président du Glsm et président de la commission d’organisation des journées), les leaders spirituels musulmans du Mali sont des hommes de paix et non des destructeurs du pays. “Les musulmans doivent tout faire pour éviter les conflits et autres crises entre les musulmans. Les leaders religieux ne peuvent être que des artisans de la paix car l’islam condamne l’apologie de la violence et de la haine”.
Les représentants des différentes délégations ont, tour à tour, salué ce forum des leaders spirituels musulmans initié par leur groupement.
Siaka DOUMBIA
Aujourd’hui-Mali