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Soumaila Cissé face à la presse : «Nous ne serons jamais complices d’une quelconque impuissance ou indifférence»

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Le FSD lors de la conférence de presse, ce matin à la maison de la presse

Selon le président du Front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD), Soumaïla Cissé, l’heure n’est pas propice à une révision constitutionnelle au Mali. Pour le front, accepter l’invitation du président de la République sur cette question est synonyme de complicité d’impuissance ou indifférence face à la souffrance des Maliens.

Après avoir décliné l’invitation du président de la République à Koulouba, sur  la révision constitutionnelle, le chef de file de l’opposition et président du Front pour la sauvegarde de la démocratie (FSD), Soumaïla Cissé, était face à la presse le vendredi dernier à la Maison de la presse, pour donner les causes de leur refus.

Dans sa déclaration liminaire, le chef de file de l’opposition a été on ne peut plus clair. Selon lui, pas question de parler de révision constitution avant la résolution définitive des nombreux problèmes des Maliens sur les plans sécuritaire, politique, social et économique.

Selon le président du FSD, les récents événements sanglants que notre pays a connus, les graves crises sociale et financière appellent des décisions politiques fortes, consensuelles et immédiates. «La révision constitutionnelle apparaît, aux yeux de nos interlocuteurs, comme la seule priorité du moment», déclare Soumaïla Cissé.

Pour les responsables du FSD, le plus urgent est la tenue indispensable d’un dialogue politique national inclusif, pour permettre à tous les Maliens de se parler afin de sauvegarder l’essentiel, aujourd’hui, dangereusement menacé par une crise multidimensionnelle sans précédent.

À défaut de cela, le FSD se démarque de tout autre projet venant du président IBK : «Nous ne serons jamais complices d’une quelconque impuissance ou indifférence face aux tueries en masse en cours au centre du Mali, face à la détresse des enseignants, des médecins, des magistrats, des cheminots et de toutes les couches sociales de notre pays».

Au cours de la rencontre avec la presse, le président du FSD est revenu sur le choix du front de participer au rassemblement historique du 5 avril 2019 sur la place de l’indépendance, pour crier leur refus de la partition du pays. «Oui, notre refus de dislocation de notre pays, notre refus de l’instrumentalisation des conflits ethniques, notre refus de la fatalité des grèves récurrentes, notre rejet de la mauvaise gouvernance, notre rejet de l’incurie et de l’incompétence du gouvernement actuel ! Il est plus que temps que les tenants du pouvoir prennent la vraie mesure des périls qui assaillent notre pays», a-t-il martelé.

Le FSD a également lancé un appel au pouvoir à se rendre compte que notre pays n’est plus un pays normal, qu’il écoute enfin le cri de détresse du peuple dans ses doléances et ses exigences.

Y. Doumbia

Le Débat

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