Toutes les communautés maliennes se sont retrouvées à Bandiagara ce week-end pour parler de paix et voir comment prévenir et circonscrire les conflits intercommunautaires dont personne ne peut expliquer les origines, les griefs des unes contre les autres.
Le Mouvement “Malien tout court”, riche d’une grande diversité ethnique, a organisé une grande rencontre à Bandiagara sous l’égide d’un fils du pays, un ressortissant de Bandiagara, qui lui-même, est un cas d’école. Né de parents originaires de Nioro du Sahel, il est né sur les berges du Yamé et parlent les langues et dialectes de la contrée.
Au cours de la rencontre, il y a eu des gestes forts : d’abord, des touaregs et des songhoys, venus du nord pour témoigner des méfaits de ces conflits et conjurer les populations à sauvegarder leur paix millénaire ; ensuite Sékou Sallah Karembé, un chef religieux, guide spirituel de la localité, et enfin les forgerons. Ils ont évoqué leur rôle dans la société et firent jurer les protagonistes sur le fer et la forge.
Même le coordinateur local du Mouvement Dan Na Ambassagou a donné des apaisements et pris l’engagement de travailler pour plus de paix et de quiétude.
La rencontre a pris fin par une déclaration dite “Déclaration de Bandiagara”, qui a été signée par tous les belligérants.
Alexis Kalambry
Envoyé spécial à Bandiagara
Malien Tout Court :
Un nouvel espoir pour les populations
L’idée est partie de Ibrahim Diawara, opérateur économique. Mais, à peine son appel lancé, il a pu réunir autour de lui des Maliens de bonne volonté. “Nous n’avons qu’un pays. Nous ne devons laisser à personne l’initiative de vouloir nous mettre les uns contre les autres. Je veux ce mouvement pour que tous les Maliens s’impliquent dans la résolution de notre crise”, a expliqué Ibrahim Diawara.
Dès sa naissance, effectivement, le Mouvement a fédéré les Maliens du nord au sud, sans distinction. Le voyage sur Bandiagara a été la première manifestation publique de ce mouvement qui n’a d’autres ambitions que de permettre à la société civile malienne de s’impliquer pour la paix et la cohésion sociale au Mali.
“Vous pouvez faire des affaires, penser à votre plan de carrière où vos biens, si vous n’avez pas de pays, vous n’avez rien fait. Le pays est la base de tout. Il nous faut donc sauver notre pays” affirme-t-il.
Alexis Kalambry
Mali Tribune