Le président du Syndicat Libre de la Magistrature (SYLIMA), Hady Macki Sall, s’est ridiculisé en s’impliquant dans cette affaire de graves accusations non vérifiées sur le président de la Cour Supreme, Nouhoum Tapily, par le président du Conseil national du patronat du Mali (CNPM), Mamadou Sinsin Coulibaly. Car, ce n’est qu’une vengeance échouée à l’avance aux yeux l’opinion nationale et internationale.
Ces imputations du président du CNPM, Mamadou Coulibaly, portées sur la personne du président de la Cour Suprême continuent de provoquer la théâtralisation dans notre pays. Certaines personnalités dans le domaine de la justice au Mali ont trouvé l’occasion de faire échos. L’ex ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Ali Mohamed Bathily, a été démenti et mis à défi dans sa sortie dans une vidéo accusant Nouhoum Tapyli d’assassin. Sur le sujet, un cadre du ministère de la Justice, Garde des Sceaux, a fait des témoignages avec preuves à l’appui soutenant l’innocence du président de la Cour Suprême dans ledit dossier d’assassinat.
Comme si cela ne suffisait pas, c’est au tour du président du SYLIMA, Hady Macki Sall, de revenir à la charge. A en croire la volonté de ce dernier, on détecte facilement ses intentions. Dans une vidéo, il réclame la démission de Nouhoum Tapily de son poste de président de la Cour Suprême. « Si réellement, il aime son pays et la magistrature, il doit démissionner de son poste de Président », a-t-il dit clairement. Selon lui, cette démission doit survenir pour que la lumière soit faite sur les accusations portées contre lui par Mamadou Sinsy Coulibaly.
A travers cette sortie, selon de nombreux observateurs nationaux et internationaux, le président du SYLIMA affiche sa rancœur contre le président de la Cour Suprême. Ces derniers rappellent la décision de la Cour Suprême lors de la dernière grève des magistrats du Mali. C’était en 2018. A l’occasion, saisie du dossier, la Cour Suprême l’a déclaré illégale. Ainsi, pour justifier son décret de réquisition, le gouvernement s’est appuyé sur l’avis rendu par la Cour suprême, sur demande du Premier ministre.
Selon cette haute juridiction, la grève des magistrats est illégale. Un avis fustigé par les syndicats qui rétorquent que cette consultation n’est pas conforme à la loi. Selon les magistrats, le Premier ministre ne peut consulter la Cour suprême uniquement sur des projets de lois ou sur des projets de décret.
Pour ce faire, ces observateurs avertis soulignent un règlement de compte et estiment que le président du SYLIMA devrait se taire au risque de se ridiculiser. D’ailleurs, faut-il dénoncer, ces réactions soupçonnées pour soutenir les accusations encore non vérifiées contre le président de la Cour Suprême donnent raison à ceux qui y voient une cabale contre l’homme.
Aminata SISSOKO
Le Soft