Pour le Président du Front pour la Sauvegarde de la Démocratie, l’Honorable Soumaïla Cissé, la violence a atteint son paroxysme jamais vu au Mali. «Nous ne serons jamais complices d’une quelconque impuissance ou indifférence face aux tueries en masse en cours au Centre du Mali», a-t-il martelé.
Le Front pour la Sauvegarde de la Démocratie était face à la presse, le vendredi 12 avril 2019, à la Maison de la presse où il a été question de la détérioration de la sécurité du Mali à côté du dialogue politique qui s’érige davantage à un jeu de ruse et de malice de fuite en avant.
Selon l’Honorable Soumaïla Cissé, leurs interlocuteurs du Pouvoir, après plusieurs pirouettes se sont subtilement arrangés pour revenir au point de départ. «Ils n’ont pas de solutions nouvelles à offrir. Ils persistent et signent dans le déni de la réalité et nous servent les mêmes formules éculées qui manquent de perspectives. Ils menacent de rompre le fil du dialogue en campant sur des positions anachroniques et sans issue. L’heure est grave ! », a dénoncé le Chef de file de l’opposition qui n’entend pas rester bras croisés : «Nous taire aujourd’hui, serait, donc, une trahison ! Ne pas agir, serait également d’une lâcheté infinie ! ».
L’Honorable Cissé dit avoir pris la mesure de tous les périls qui assaillent notre nation sur les plans sécuritaire, politique, social et économique. D’où l’acceptation du FSD, malgré tout, d’ouvrir la porte du dialogue.
«Après avoir écouté nos autorités religieuses et coutumières, d’éminentes personnalités de notre pays et de nombreux citoyens ordinaires, après avoir écouté les représentants de la communauté internationale au Mali, après avoir pris attache avec plusieurs Chefs d’Etat de pays amis du Mali et après avis des militants des partis et associations membres du Front pour la Sauvegarde de la Démocratie (FSD), nous avons, en toute responsabilité, accepté la main tendue pour promouvoir un dialogue républicain de sortie de crise. Ces différents éléments, paraissent indéniables pour notre démarche sincère, patriotique et volontaire de décrispation du climat politique mais qui n’a pas eu d’échos mais de simples déclarations d’intention à caractère médiatique», a-t-il précisé.
Et le chef de file de l’opposition d’assener : «L’heure n’est ni aux atermoiements, ni aux petits calculs politiciens ! Nous ne serons jamais complices d’une quelconque impuissance ou indifférence face aux tueries en masse en cours au Centre du Mali, face à la détresse des enseignants, des médecins, des magistrats, des cheminots et de toutes les couches sociales de notre pays ! Les récents événements sanglants que notre pays a connus, les graves crises sociale et financière, appellent des décisions politiques fortes, consensuelles et immédiates !».
Sur la question de la révision constitutionnelle, le conférencier dira : «Il parait aux yeux de nos interlocuteurs, comme la seule priorité du moment. Ceci est aux antipodes de notre ambition pour le Mali : un Mali debout, réconcilié, sécurisé, uni et solidaire ! C’est pour cette raison que nous avons décliné l’invitation qui nous a été faite de participer à une cérémonie de remise de l’avant-projet de réforme constitutionnelle à Koulouba, le 10 avril 2019. Pour nous, l’urgence est au dialogue politique national inclusif ! C’est ce qui explique notre réponse ferme au comité d’experts. Une réponse claire : pour nous, le préalable est et demeure l’organisation d’un dialogue national inclusif ».
Le Président de l’Union pour la République et la Démocratie soutient qu’il faut impérativement un dialogue politique national pour un consensus élargi aboutissant à un accord politique accepté par tous.
«Oui, le dialogue national est incontournable! Le dialogue national est nécessaire! Le dialogue national est d’une urgence absolue !», a-t-il insisté.
D.C.A
Le soft