La coalition CMD a tenu une conférence de presse animée par Mahamane Mariko du CRAJ et Ousmane Kida, secrétaire général du parti RPDM à la section du parti RPDM à l’hippodrome, sur la crise multidimensionnelle qui secoue notre pays depuis sept ans. Ils ont fait part de leur contribution. C’était le samedi 13 avril 2019.
À l’entame de ses propos, M Mariko a fait savoir que la crise multidimensionnelle que connait le Mali, a pris sa source dans la mauvaise gouvernance et un agenda de gouvernement qui ne rencontre pas l’adhésion de la majorité de la classe politique. La coalition CMD se dit soucieuse de trouver une solution urgente à la crise, préconise, entre autres. Sur le plan de la crise sécuritaire, la coalition estime l’ouverture d’une enquête, pour édifier le peuple sur les causes réelles des massacres de Kolongo, de Dioura d’Ogossagou et d’Aguelhok, afin d’assigner, leurs auteurs en justice. Selon lui, l’extension du mandat de la MINUSMA doit être vue sous le chapitre sept des dispositions juridiques des Nations Unies, conditions de son maintien au Mali. Il estime également que la relecture de l’accord de partenariat militaire avec la France est nécessaire. ‘’Nous proposons également, l’évaluation de la mise en œuvre de la loi d’orientation et de programmation militaire ;La mise en place de mécanismes traditionnels de réconciliation pérennes des communautés induites en conflits les unes contre les autres; La sécurisation par l’État des populations et de leurs biens sur l’ensemble du territoire ;La dissolution de toutes les milices d’autodéfense ;Le renforcement des capacités opérationnelles des forces de défense et sécurité nationales et la libération de leurs initiatives d’actions et leur réarmement moral’’, a-t-il fait savoir.
Parlant de la crise sociale, la coalition propose l’ouverture d’un dialogue inclusif avec toutes les parties prenantes du front social sous les bons offices du médiateur de la République avec d’autres acteurs traditionnels notamment de la société civile, la prévention de l’école malienne contre toute éventualité d’une année blanche et la prise de mesures efficaces pour la réouverture de toutes les écoles fermées au nord et au centre du pays.
Pour ce qui concerne la crise politique et les réformes institutionnelles, la coalition pense, qu’il nécessite la dissolution de l’Assemblée nationales actuelle et son remplacement par une assemblée constituante consensuelle, inclusive et représentative, la suspension du processus des réformes administratives et institutionnelles en cours, au profit de la recherche de solutions durables aux différentes crises qui menacent l’existence de la nation malienne.
Ainsi, la coalition a demandé à la communauté internationale d’accompagner plutôt le Mali pour la résolution de ses problèmes pressants, que d’exiger de son État, des réformes. La mise en mise place d’une agence unique et indépendante chargée de l’organisation des élections au Mali, à partir des législatives prochaines.
Enfin pour La crise économique, la protection des opérateurs économiques du Mali, contre la concurrence inégalitaire en mettant l’emphase sur la production nationales, l’assistance technique à nos opérateurs pour l’élargissement de leurs débouchés à l’exportation dans le cadre de la libéralisation des échanges dans l’espace CEDEAO, le remboursement de la dette intérieure, la lutte contre la fraude et la gabegie, sont les propositions de la coalition.
Daouda Siaka Ballo
Le Confident