Notre Mali d’Aujourd’hui est entrain de battre tous les mauvais records : Record d’insécurité, record de la plus mauvaise gouvernance au monde, record de la corruption, mais aussi record du bafouément des droits de l’homme tout court.
Le cas qui m’intéresse, aujourd’hui, est celui de Assetou Coulibaly, jeune fille pas tout à fait innocente certes, mais qui, pour avoir simplement dénonce la pratique malhonnête, vicieuse et incestueuse d’un prêcheur, hier pourfendeur du régime, et aujourd’hui soutien inconditionnel de ce dernier, se retrouve emprisonnée en même temps qu’un animateur de radio, Ras Dial. Le plus décevant dans tout cela, c’est que tout se passe devant l’indifférence totale des associations des droits de l’homme, et surtout des associations de défense des droits de femmes qui pullulent, et qui reçoivent des subventions de plusieurs partenaires pour jouer ce rôle. Les faits pourtant se situent aux alentours de la journée du 08 Mars, dédiée aux femmes.
Le co-detenu de Assetou, Ras Dial est tout aussi important ici et mérite un soutien total, mais je m’appesanti ici sur Assetou à cause de l’étau sexuel dans lequel elle avoue s’être retrouvée, même avec son consentement au départ, mais dont elle a voulu se libérer par la suite. C’est justement ce désarroi qui l’a poussé à dénoncer son bourreau sexuel, qui, au nom de la MOUTAHA, pratique malhonnête, incestueuse et immorale, qu’un prêcheur aurait évoqué, pour avoir des relations intimes avec elle, huit ans durant.
Ce qui est encore plus décevant, c’est le refus catégorique du procureur de la commune où a été transportée la plainte d’accorder la liberté même provisoire à la pauvre Assetou et à son co-detenu Ras Dial, contredisant, ainsi, ses propos tenus sur une radio privée, insinuant qu’il serait le premier à se battre pour lui éviter la prison. Il est alors difficile de comprendre son acharnement à les y maintenir, malgré l’accord du juge chargé du dossier, sur demande de l’avocat de Assetou et de Ras Dial. Assetou restera donc en prison malgré son enfant de deux ans qui a besoin de téter sa maman. Parce que le régime en a décidé ainsi, pour faire plaisir à son bourreau, aujourd’hui soutien inconditionnel et volte-faceur d’un régime qu’il critiquait avec arrogance il n’y a pas si longtemps. Assetou et Ras Dial sont à partir de là, des victimes politiques. Leur bourreau voudrait peut être les maintenir en prison toute leur vie comme il l’avait promis à Assetou par messagerie téléphonique. Pour effacer toute trace de la délinquance de ce dernier, le téléphone de Assetou lui aurait été retiré momentanément pour le “nettoyer”. Comprenne qui pourra !
Le délinquant sexuel voudrait, selon des indiscrétions, siéger au prochain Haut conseil islamique, instance vénérée où ne doivent siéger que des leaders musulmans respectables au passé propre, et il faut effacer toute preuve de sa délinquance jusqu’aux élections du Haut conseil.
Assetou et Ras Dial seraient les agneaux sacrificiels d’un dessein qui risque de ternir à jamais la réputation du vénérable Haut Conseil Islamique, si jamais des malhonnêtes d’un tel acabit arrivaient à y siéger. Le Mali bouclera alors ses mauvais records mondiaux, en se retrouvant avec une institution religieuse aussi respectée et respectable, avec en son sein, un membre indigne à tous égards d’y siéger. Les musulmans du Mali doivent veiller à ce que cela ne soit jamais.
Mais Dieu, Allah Soubhana Wattala veillera au grin. Rien ici-bas ne lui échappe. Encore moins ceux qui se cachent derrière la religion qu’il nous a léguée, l’Islam, pour commettre les péchés les plus dégoutant. Il frappera fort. Le délinquant religieux et ses puissants complices juridiques et politiques subiront sa colère la plus forte, et le Courroux du ciel, allumé par les vœux de Assetou et Ras Dial fera tomber sur eux un déluge de malédictions.
Kalifa Gadiaga,
Professeur d’Enseignement Secondaire
Columbus Ohio
L’Aube