Ibrahim Boubacar Kéita, Président de la République du Mali, s’est adressé à la nation le mardi 16 Avril 2019. Plusieurs sujets brulants de l’heure ont été abordés par lui. Il s’est longuement prononcé la situation de l’école qui tend vers une année blanche avec un énième grève en cours des enseignants de l’éducation signataires du 15 Octobre 2016.
L’enjeu du moment, les défis de l’heure, nos consciences individuelles ainsi que notre responsabilité collective, dit IBK, exigent que nous posions les problèmes, cartes sur table. C’est pourquoi, ajoute le président IBK, il me faut insister sur la situation de l’école, la nécessité impérieuse de stabiliser notre système éducatif. Cette revendication, poursuit-il, était au cœur du combat des étudiants et des scolaires maliens, ceux de l’intérieur comme de l’extérieur, et à travers plusieurs générations. «Combat légitime s’il en est, car il n’est pas de nation viable sans système éducatif solide», reconnait IBK.
Hélas, regrette IBK, nous devons également déplorer que depuis trois décennies, malgré les efforts entamés se traduisant par un investissement massif en infrastructure, malgré une gestion de plus en plus maîtrisée du flux dans un pays où la poussée démographique est forte, l’école malienne, est loin d’être stabilisée. «Souvenons-nous qu’au sortir du Forum national sur l’éducation en 2011, il avait été formulé 490 recommandations, dont 152 sur l’enseignement supérieur, 95 sur l’Enseignement secondaire, 132 sur l’éducation de base et 111 sur l’éthique et la déontologie», a rappelé IBK.
Les moyens à mobiliser pour l’école, souligne le chef de l’Etat, apprenants comme enseignants sont lourds, très lourds. Selon lui, ils sont généralement au- dessus des capacités financières de l’Etat et des enseignants, même si ce secteur mérite tous les égards de la nation, tous les sacrifices possibles.
Pour ma part, a indiqué le président de la République, il n’est pas question de laisser l’enseignant être le parent pauvre du développement de la nation.
IBK a martelé avoir instruit à déloqué les salaires bloqués des enseignants. «J’ai instruit au gouvernement de trouver alors un point d’équilibre, un terrain d’entente via une négociation intelligente, et ce dans le respect mutuel, dans les limites bien comprises de ce que l’Etat peut consentir tout de suite et ce qu’il ne peut que plus tard. Les salaires des enseignants grévistes seront débloqués : je m’y suis engagé et ce sera fait Inchallah», a fait savoir le chef de l’Etat.
Hadama B. Fofana
Le Républicain