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Libye : Paris rejette les accusations de soutien au maréchal Haftar

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La France a réfuté jeudi les accusations “complètement infondées” du ministère libyen de l’Intérieur selon lequel Paris soutient le maréchal Khalifa Haftar, dont les forces ont lancé un assaut contre la capitale Tripoli.

Le ministre de l’Intérieur du gouvernement d’union nationale libyen (GNA) reconnu par la communauté internationale, Fathi Bach Agha, a accusé jeudi pour la première fois directement le gouvernement français de soutenir « le criminel Haftar ». Dans un communiqué, il a également ordonné la « suspension de tout lien entre (son) ministère et la partie française dans le cadre des accords sécuritaires bilatéraux ».

Des accusation immédiatement réfutées par la France. « Les déclarations de Tripoli de soutien et de couverture diplomatique à Haftar sont complètement infondées », a répliqué un responsable au ministère français des Affaires étrangères.

« La France soutient le gouvernement légitime du Premier Ministre Fayez al-Sarraj et la médiation de l’ONU pour une solution politique inclusive en Libye », a souligné la présidence française. « L’interlocuteur légitime du Président de la République est le Premier ministre Sarraj avec lequel le président s’est entretenu lundi dernier pour lui réaffirmer ce soutien en ces termes », a ajouté l’Élysée.

Aucun « plan caché »

La Russie, les États-Unis et plusieurs pays africains ne soutiennent guère la démarche britannique au Conseil de sécurité pour réclamer un cessez-le-feu et un accès humanitaire inconditionnel aux zones de combats près de Tripoli.

Considérée par des diplomates et des analystes comme l’un des appuis du maréchal Haftar, au même titre que l’Égypte ou les Émirats arabes unis, la France avait déjà démenti avoir soutenu son offensive contre Tripoli, siège du GNA.

Le 8 avril, une source diplomatique française avait assuré que Paris n’avait aucun « plan caché » pour mettre au pouvoir Haftar, auquel elle « ne reconnaîtra aucune légitimité » s’il prend le contrôle de Tripoli par les armes.

Jeune Afrique

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