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« Certains me demandent avec qui j’ai couché pour en arriver là », Aya Nakumura raconte le calvaire qu’elle vit

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Bien que la carrière d’Aya Nakamura connaisse un succès fulgurant, elle est ponctuée çà et là de nombreux points d’ombres. La chanteuse française d’origine malienne est revenue dans une interview accordée au journal Le Parisien sur les moments difficiles et notamment le sexisme qu’elle endure dans le monde de la musique.

Auteure de hits à succès tels que “Djadja“, “Copines” ou encore “Pookie“, Aya Nakamura n’a que 23 ans et pourtant sa notoriété a franchi bien des frontières. Actuellement en tournée, elle donne d’ailleurs des concerts qui se jouent à guichets fermés. C’est vous dire à quel point l’artiste et ses chansons ont conquis les mélomanes du monde.

Mais parce que sa carrière est loin d’être un fleuve tranquille, la jeune femme est revenue, dans une interview accordée au “Parisien”, sur les différents problèmes qu’elle connait dans le monde de la musique, entre l’amalgame sur le genre de musique qu’elle pratique, le sexisme dont elle est victime, ou encore les conséquences parfois difficiles de la notoriété. 

Aussi, Aya Nakamura précise d’abord qu’elle ne fait pas du rap comme certains le prétendent à tort sous le prétexte qu’elle est “une renoi qui vient des quartiers”. C’est un cliché qu’entretiennent les gens qui ne l’écoutent pas réellement, a-t-elle laissé entendre avant de s’épancher sur le sexisme et le racisme dont elle a été victime dans l’univers musical :

« Certains me demandent avec qui j’ai couché pour en arriver là. La musique, c’est mon métier, c’est toute ma vie, j’écris tous les jours. Je travaille beaucoup depuis cinq ans. Comme d’autres artistes masculins. Mais c’est plus difficile, car je suis une femme noire. Pour certains, si j’avais été plus claire de peau, j’aurais pu avoir du succès plus vite. (…) Rien que de mentionner ce détail, c’est hallucinant. Cela a été plus dur », En plusOn m’a proposé dans des shootings de faire la ‘Queen africaine’. C’est quoi encore, ce cliché ? (…) Je ne veux pas véhiculer une fausse image, j’ai grandi dans la street. Cela passera peut-être avec le temps“, regrette-t-elle.

Récemment accusée de plagiat, Aya Nakamura a enfin évoqué le fait pour elle de refuser quelques fois de prendre la pose avec des fans :

“Hier, je suis allée me faire une manucure dans un salon à Noisy, où je vais depuis un an tranquillement. Une cliente me demande une photo pour sa fille. Moi, j’étais en pantoufles, claquettes, pas maquillée, j’avais des boutons, j’étais pas là pour faire la belle, je refuse, et là, je deviens le sujet de conversation de tout le salon. D’un coup, tout le monde te pose des questions sur des rumeurs bidons, te conseille sur ta musique comme s’ils étaient des directeurs artistiques d’une maison de disques. (…) Je ne pourrai plus y aller, c’est dommage, car je l’aimais bien.”

Comme vous pouvez le lire, les choses sont loin d’être toujours roses pour Aya Nakamura. La go se bat pour s’en sortir dans un milieu où les femmes de couleur ne sont pas toujours respectées à leur juste valeur. Que pensez-vous de ses révélations fortes ? N’hésitez pas à nous le dire en commentaire.
MetroDakar

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