La journée a été mouvementée ce mercredi au tribunal de la commune IV de Bamako au Mali. Le patron des patrons maliens, Mamadou Sinsy Coulibaly, répondait à une convocation pour « outrage et menace », après la plainte déposée par le président de la Cour suprême, Nouhoum Tapily. Des milliers de personnes affirmant soutenir la lutte contre la corruption sont venus soutenir l’homme d’affaires.
Ce mercredi, des milliers de personnes ont pris d’assaut le tribunal de la commune IV de Bamako où le président du patronat malien, Mamadou Sinsy Coulibaly, dit Coulou, était convoqué. Une foule mobilisée et en colère. Sur des banderoles ou des calicots, on pouvait lire des messages très hostiles au président de la Cour suprême, auteur de la plainte et à la tête d’une institution décriée par certains.
Lorsque le patron des patrons est arrivé dans sa voiture, accompagné de son avocat, la foule l’a empêchée de rentrer dans le tribunal. « Pas question de le laisser passer. Il faut que le plaignant lui-même arrive ici », explique alors un admirateur de l’homme d’affaires. Un autre affirme qu’il est là, lui, pour soutenir la lutte contre la corruption au Mali : « Il faut que ça cesse. On va les faire tomber un à un pour combattre les corrompus du Mali, pour le développement du Mali, pour le triomphe de la jeunesse du Mali. »
À côté de lui, un homme politique malien enchérit : « On ne peut pas continuer avec un loup ou un vampire qui ne peuvent que boire le sang de notre pays. Ce sont des revendications claires pour le peuple malien. »
Le porte-flambeau de la lutte contre la corruption au Mali, l’homme d’affaires Mamadou Sinsy Coulibaly veut continuer son combat, en « révélant prochainement plusieurs dizaines d’autres noms de hauts fonctionnaires maliens corrompus ».
RFI