Pour la deuxième fois cette année, des groupes jihadistes ont bombardé la ville côtière de Lattaquié, le fief du régime syrien, qui abrite la base aérienne russe de Hmeimim.
Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Des roquettes de type Grad, tirées par des groupes jihadistes basés près de la frontière avec la Turquie, se sont abattues jeudi 25 avril sur la ville de Lattaquié, chef-lieu de la province éponyme.
Le site Al-Masdar News fait état de la chute de plusieurs projectiles qui ont fait d’importants dégâts dans les immeubles et les voitures. L’Observatoire syrien des droits de l’homme évoque la chute d’une roquette ce jeudi et d’une autre la veille.
La ville côtière de Lattaquié, considérée comme le plus important fief du pouvoir syrien, a déjà été bombardée le 13 mars par les jihadistes présents dans la région montagneuse de Jabal al-Akrad, pas loin de la Turquie.
Ce pilonnage intervient alors que l’armée syrienne et ses alliés intensifient les bombardements des positions rebelles et jihadistes dans les provinces voisines d’Idleb et de Hama.
Selon l’Observatoire syrien, une quinzaine de localités ont été prises pour cible ce 25 avril par l’artillerie syrienne, dans cette région où la trêve conclue sous le parrainage de la Turquie et de la Russie, en septembre dernier, est violée quotidiennement.
Après le bombardement de Lattaquié le 13 mars, les avions russes, qui décollent de la base de Hmeimin, située près de la ville, ont lancé de violents raids de représailles qui ont détruit des dépôts d’armes et de munitions et fait des dizaines de victimes.
RFI