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Affaire Mamadou Sinsy Coulibaly contre le président de la Cour Suprême : La Plateforme contre la corruption demande la démission de Nouhoun Tapily

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La Plateforme contre la corruption (PCCP) a organisé, le samedi, 27 avril 2019 à la Maison de la presse, un meeting pour demander la démission du président de la Cour Suprême, Nouhoun Tapily, suite à l’affaire qui l’oppose au président du patronat du Mali, Mamadou Sinsin Coulibaly. C’était en présence du professeur Clément Dembélé, de l’ancien ministre Mohamed Aly Batilly et d’autres personnalités.

Chauffée à blanc, la maison de la presse a été pris d’assaut les jeunes commerçants, les associations du monde de commerce pour demander la démission de Nouhoun Tapily, le président de la Cour Suprême. En s’adressant à cette foule, le professeur Clément Dembélé a indiqué que le Mali d’aujourd’hui a besoin de l’engagement de tous. Il leur a expliqué que c’est la corruption qui empêche les enfants Maliens de manger aujourd’hui à leur faim, d’aller à l’école et de prendre la voie de l’aventure. Selon lui, les enfants maliens continuent à être pris en charge par la pension de leurs parents par faute d’emplois.

Il a indiqué que 200. 000 jeunes sortent chaque année dans le pays et ont besoin d’un emploi. « La lutte contre la corruption est une exigence maintenant pour sauver le pays », a dit le professeur Dembélé. Selon lui, ce fléau est une gangrène qui menace même l’existence du pays. Il a fait savoir que ce sont les enfants maliens qui sont chassés aujourd’hui partout dans les pays et la plupart d’entre eux meurent au milieu des océans. Il leur a indiqué que les causes réelles de cette situation n’est autre que la corruption. Pour lui, la corruption dans notre pays a été érigée en système et est devenu un cancer.

L’ancien ministre Mohamed Aly Bathily, dans son intervention, a indiqué que le Mali, à l’instar d’autres pays, vit une fiction de son existence. « Nous avons des règles que nous nous sommes données mais que nous n’appliquons pas nous-mêmes », a dit M Batilly. En prenant un exemple sur un cas qu’il a, selon lui, vécu, Mohamed Batilly dira que le Mali a perdu 40 milliards d’investissements en 2002 à cause du phénomène de corruption. Selon lui, il était arrivé à amener des partenaires, des amis d’Israël qui voulaient investir dans les nouvelles générations d’énergie à Bamako, Ségou et une autre région allaient bénéficier.

Les trois régions allaient bénéficier 35% de l’électricité de ce projet et notre pays allaient également bénéficier de l’engrais organique à partir du compost. Selon Bathily, il a eu à faire le tour de toutes les autorités à l’époque mais ces partenaires ont fini par aller au Kenya pour investir. Pour cause : certaines autorités ont exigé un dessous de table. C’est pourquoi, dira-t-il, les causes de l’effritement social sont dues à cette corruption dans notre pays. Il dira qu’il y a une fracture sociale dans notre pays et qu’il faut revenir à une morale collective.

Pour lui, la porte d’entrée de cette morale collective n’est pas politique qui reste une porte souillée mais plutôt religieuse. Selon Bathily, la meilleure voie est la valeur religieuse. Le représentant des jeunes, Ibrahim Maiga, a pour sa part, invité tous les jeunes commerçants à la mobilisation générale. Selon lui, ce combat est leur combat. Il a dénoncé les pratiques douanières concernant les dédouanements et dira qu’aucun commerçant ne sait réellement comment cela se passe tant les pressions sont fortes aujourd’hui. Les impôts, selon ses dires, ont aussi obligé les commerçants à aller vers les taxations de 3% sur leurs chiffres d’affaires. Aujourd’hui, la plupart des grands commerçants sont en train d’aller en faillite a fait savoir Ibrahim Maïga.

Il dira que le seul espoir des commerçants aujourd’hui reste Mamadou Sinsin Coulibaly, le patron du patronat du Mali, l’homme qui a osé prendre le taureau par ses cornes. Il a demandé au monde du commerce à accepter d’aller au sacrifice suprême pour cet homme qui est leur sauveur, leur Imam, leur Cheick. Tour à tour d’autres intervenants ont signifié leur adhésion à cette lutte et n’ont pas manqué de dénoncer les pratiques des fonctionnaires véreux. Et dans les semaines et mois à venir, des sit-in sont prévus pour demander la démission de Nouhoun Tapily, selon les différents intervenants.

Fakara Faïnké

Le Républicain

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