À cause de l’insécurité grandissante dans les régions nord et centre du Mali, plusieurs écoles restent fermées empêchant moult enfants d’aller en classe. Le porte-parole de l’UNICEF, Christophe Boulierac, lors d’une conférence de presse le vendredi 26 avril dernier à Genève a fait état de la situation.
La situation éducative au Mali donne de la peine. Ça fait des mois maintenant que les écoles sont fermées dans certaines localités du pays dans le nord comme dans le centre et plus précisément dans la région de Mopti. Au cours de l’année scolaire 2018-019, l’UNICEF et ses partenaires ont constaté une augmentation systématique du nombre d’écoles fermé dans la région de Mopti. Si l’éducation est la base du développement de toute société, cela semble ne pas être compris dans notre pays où près d’un tiers des écoles sont fermées dans la région de Mopti due à l’insécurité, de la violence intercommunautaire et de la présence de groupes armés qui affectent de plus en plus les enfants et compromettent leur droit à l’éducation.
Vendredi dernier, l’ors d’un point de presse à Genève, le porte-parole de l’UNICEF, Christophe Boulierac, a déclaré que des milliers d’élèves sont privés d’éducation, plus de 157.000 enfants ne vont plus à l’école dans la région de Mopti sur un total de 260.000 enfants touchés par cette crise scolaire au Mali. L’UNICEF inquiétée par la croissance de ces violations graves contre les enfants, comme l’assassinat de 46 enfants lors de l’attaque de Bankass le 23 mars dernier, mais en plus de cela l’UNICEF est particulièrement préoccupée par l’augmentation systématique du nombre de fermetures des écoles dues à cette insécurité qui sévit dans ladite région. Selon le Fonds des Nations Unies pour l’enfance, cette situation est liée à la détérioration générale de la sécurité, aux menaces directes et indirectes des communautés, des écoles et des enseignants. Il y’a aussi des facteurs comme le manque de matériels pédagogiques, l’absence ou encore le déplacement d’enseignants.
Cependant, l’agence Onusienne et ses partenaires recommandent la réouverture des écoles à chaque fois que les conditions les permettent. Soulignons que cette demande a conduit à la réouverture récente de plus de 150 écoles dans cette zone, a précisé le porte-parole de l’UNICEF. Le gouvernement du Mali a également approuvé la déclaration sur la sécurité dans les écoles, et s’engage à protéger et à poursuivre l’éducation dans les conflits. Notons que l’UNICEF collabore étroitement avec le groupe chargé d’éducation au sein des humanitaires et le ministre de l’Éducation afin de dispenser un apprentissage ininterrompu aux enfants touchés par le conflit par le biais de mécanismes temporaires tels que des centres d’apprentissage communautaires informel.
La crise éducative et sécuritaire ne touche pas seulement les enfants du nord, mais aussi ceux du centre. Malgré la résilience des communautés et les efforts soutenus du gouvernement et des acteurs humanitaires, la situation générale des enfants du centre du pays reste très préoccupante, la peur de l’insécurité a poussé des familles à se déplacer, à faire du commerce. Car l’accès aux services sociaux de base reste difficile.
Cette crise éducative prolongée au nord ainsi qu’au centre du pays a des répercussions sur tous les aspects de la vie des enfants et compromet leur éducation, leur droit à la sécurité, à la protection, au bien-être et à la santé. Par ailleurs, la montée des prix des produits alimentaires et la menace d’insécurité alimentaire exercent aussi une pression supplémentaire sur les familles vulnérables et leurs moyens de subsistance.
Mariam B. Doumbia, Stagiaire
Le Pays