Dans la capitale burkinabè, la chancelière allemande a appelé mercredi 1er mai les pays européens à consentir plus d’efforts pour les pays du G5 Sahel dans la lutte contre les jihadistes. Les chefs d’État de l’organisation s’inquiètent eux surtout de la situation en Libye.
À Ouagadougou, Angela Merkel a passé en revue l’aide de l’Allemagne dans le cadre de G5 Sahel. La chancelière a assuré que son pays avait déjà versé sa contribution de 60 millions d’euros.
Tout en saluant les efforts de l’Allemagne dans le cadre du G5 Sahel, le président burkinabè demande à la chancelière de plaider pour que les pays européens trouvent un accord sur la Libye. « Si la question libyenne n’est pas réglée, tous nos efforts dans la cadre du G5 Sahel seront vains », redoute le chef de l’État burkinabè.
« Nous avons pensé qu’il était important qu’elle use de son leadership aussi bien en Europe que dans plusieurs institutions pour faire un plaidoyer en faveur du G5 Sahel sur l’ensemble de ces questions qui nous préoccupent », a expliqué Roch Marc Christian Kaboré.
En partageant l’avis des chefs d’État du G5 Sahel sur la Libye, Angela Merkel a souligné l’urgence d’aller vite afin d’éviter le chaos, car, explique-t-elle, les terroristes agissent très vite.
« Les terroristes agissent rapidement, c’est pourquoi nous devons agir davantage rapidement pour ne pas être vaincus et j’y souscris, a-t-elle déclaré. Si le chaos prend le dessus – c’est ce que nous tenons à éviter -, cela aura un impact dans d’autres domaines. Il est primordial qu’on trouve une solution politique au problème libyen, car la Libye reste toujours le terreau de nouvelles menaces terroristes. »
La chancelière Angela Merkel a promis aux chefs d’État du G5 Sahel de porter leurs messages afin que les engagements pris soient respectés la plus rapidement.
RFI