Les Nations unies ont décompté 116 incidents, et 85 civils morts suite à des attaques de Boko Haram, sur le seul mois de mars. Depuis le début de l’année, au moins 19 000 personnes ont quitté leurs village pour se réfugier dans la ville de Diffa, où la précarité s’installe davantage.
Chaque fois qu’il y a un mouvement de population, ça crée bien sûr une déstabilisation. Ce sont des gens qui quittent leurs villages à cause de la peur de la terreur. Donc il y a aussi tout un soutien psychosocial pour calmer, rassurer les personnes. Ces gens ont besoin de tout parce qu’ils partent sans rien. Donc c’est la question de l’abri, la question de l’eau, la question de la santé, la question de la tension psychosociale. S’ils ont la possibilité, ils vont chez des proches, sinon ils s’installent naturellement dans des zones où ils peuvent trouver refuge. C’est pour cela, qu’en ce moment, avec le gouvernement et avec les autres agences des Nations unies et des ONG, il y a toute une réflexion sur comment mieux protéger ces gens, et comment le gouvernement va identifier des sites où ces gens peuvent se regrouper, ainsi créer l’espace humanitaire pour mieux les soignerAlessandra Morelli, représentante du Haut-Commissariat aux réfugiés de l’ONU (HCR) au Niger
RFI