Le syndicat de l’enseignement secondaire appelait jeudi 2 mai à une grève nationale pour dénoncer les conditions de travail des professeurs. À un mois du début de la campagne présidentielle, ils souhaitent se faire entendre par le gouvernement et être mieux considérés.
Une banderole, des slogans et une liste de revendications en quinze points. Au premier de ceux-ci : la revalorisation des salaires. Aujourd’hui, un enseignant mauritanien gagne en moyenne 8 000 ouguyias, environ 200 euros. Mais ce n’est pas le seul problème, comme l’évoque Souleimane.
« Le niveau des élèves diminue. Chaque année, ça devient pire. Le professeur n’est pas formé. Il est mal formé. Il n’y a pas de formation continue. On prend des professeurs à tort et à travers sans aucune qualification. On le jette dans les salles de classe juste pour que les parents d’élèves disent qu’ils sont avec un enseignant. »
L’élection présidentielle aura lieu fin juin et les enseignants profitent donc de ce moment pour tenter de se faire entendre. Sidi Boudide est le secrétaire général du SNES, le syndicat national de l’Enseignement secondaire.
« Nous demandons de construire des écoles, de recruter des professeurs en quantité suffisante, de les former… De fournir des conditions de travail aussi bien pour les enseignants que pour les écoliers, pour que l’école mauritanienne puisse jouer son rôle correctement ».
Mais Aminata estime que le problème est autre part. « Notre situation fait face à un problème de système. Si les élections passent, le système reste. Ce sera presque une continuité. »
Du côté du ministère, on assure qu’une commission a été mise en place pour étudier et répondre à ces revendications.
RFI