La signature par Oumar Hamadoun Dicko de l’Accord politique hier à la primature au nom du Front pour la Sauvegarde de la Démocratie (FSD) semble être contradictoire avec la décision du directoire dudit front qui a donné le libre choix à chaque formation politique de signer en son propre nom. Le directoire estime que les trois partis politiques partants : le Parena, le PSP et le PDES devaient signer en leur propre nom ; pas au nom du FSD en tant qu’entité.
Trois partis politiques membres du Front pour la Sauvegarde de la Démocratie (FSD) : le Parena, le PSP et le PDES étaient présents lors de la signature de l’Accord politique entre le Premier ministre et les regroupements et partis politiques en vue de la formation d’un gouvernement de mission. Oumar Hamadoun Dicko, président du PSP, a signé le document au nom du FSD. Chose que le directoire du front trouve contraire à sa décision sur la question.
En effet, il n’y a pas eu une décision unanime au sein du FSD sur la signature ou non de cet Accord politique. Ainsi le choix est donné à chaque parti politique de prendre sa propre décision. Et les partants pour le gouvernement de missions ne doivent pas engager le front en tant qu’entité, mais leurs formations politiques. Plusieurs partis politiques membres du FSD ont refusé de signer l’accord. Parmi ces partis, on peut citer entre autres : l’URD de Soumaila Cissé, le MPR de Choguel Kokalla Maiga, le CNID de Me Mountaga Tall, le FAD de Nouhoum Sarr. Quant aux partis signataires de l’Accord politique, ils sont : le PARENA de Tiebilé Dramé, le PSP de Oumar Hamadoun Dicko, le PDES de Djibril Tall.
En principe, les partis partants devaient, selon la décision du FSD, signer en leurs propres noms. C’est d’ailleurs tout le sens de la réponse de l’honorable Soumaila Cissé à la lettre du Premier ministre en date du 1er mai. « Je voudrais vous confirmer à nouveau que le FSD en tant qu’entité n’est pas signataire du document », a précisé le chef de file de l’opposition à Dr Boubou Cissé.
Après la signature de l’Accord politique par le président du PSP, un membre proche du président du FSD estime que les signataires ne devraient pas engager le front. « La décision du FSD a été claire : chaque parti est libre de participer ou non à ce gouvernement de mission. Mais les partis partants ne doivent pas engager le front ; ils doivent signer à leurs propres noms ».
Donc pour ce dernier, les signataires ne représentent pas le FSD, mais leurs partis politiques.
Boureima Guindo
Le Pays