Le gouvernement dirigé par le Premier ministre Boubou Cissé est une équipe élargie qui comprend 38 ministres et deux secrétaires d’État. Une nouvelle vision pour donner un souffle nouveau à l’attelage gouvernemental.
Parmi les changements majeurs qu’affiche la nouvelle équipe gouvernementale, l’on cite le portefeuille du ministère des Affaires étrangères confié au désormais ex-opposant Tiébilé Dramé du Parena, le portefeuille des Maliens de l’Extérieur, confié à l’ancien ministre de la Jeunesse, de l’Emploi et de la construction citoyenne Amadou Koita, tandis que Kamissa Camara, ancien ministre des Affaires Etrangères, visiblement dépassé par les événements par inexpérience sur le terrain diplomatique, est désormais ministre de l’Economie numérique et de la Prospective. Le Général de Division Salif Traoré,conserve son poste de ministre de de la Sécurité et de la Protection civile.
Une nouvelle équipe gouvernementale, des défis intacts
Le président IBK a changé son équipe gouvernementale. Si ce nouveau Gouvernement permet au Chef de l’Etat de roder sa machine, il reste néanmoins une source de curiosité par sa simplicité et sa capacité à relever les grands défis du quinquennat. 38 ministres contre 32 dans le précédent, dix-sept (17) nouvelles entrées pour huit départs et 02 secrétaires d’Etat, le nouveau Gouvernement, ressemble fort bien à un réaménagement technique qu’à un remaniement en profondeur.L’exercice à vrai dire n’aura pas donné de céphalées au compétiteur-né parce qu’il s’est agi pour lui avant tout de biffer de la liste des ministres qui étaient juste décriés et certains qui n’avaient pas démérité dans l’ancienne équipe pour faire rentrer de nouvelles têtes.
Une équipe de continuité
Les Maliens qui s’attendaient à voir une équipe gouvernementale qui leur fasse rêver devront prendre encore leur mal en patience. Les nouveaux ministres leur sont tous familiers ou presque. Si deux (Me Baber Gano et Malick Coulibaly) avaient déjà eu le privilège de siéger dans un Gouvernement (la transition pour le second) et le premier quinquennat d’IBK (pour le premier cité, non moins secrétaire général du RPM), les autres ne sont pas des technocrates qui forcent d’emblée l’admiration ou susciteront l’intérêt. Vu sur cet angle, lesnouveaux arrivants à la cité administrative ne sont pas… tout feu tout flamme.
L’opinion publique nationale croise bien les doigts et attend de voir chacune des nouvelles recrues à l’œuvre. Les défis sont connus de tous et point besoin de le rappeler.
Les ministres changent, les défis demeurent.
Globalement, le Chef de l’Etat Ibrahim Boubacar Kéita, affiche dans cette nouvelle équipe gouvernementale, son souci de contrôler certaines citadelles mais aussi de corriger ce qui est apparu jusqu’à ce jour comme son talon d’Achille : le social, la réforme institutionnelle. Avec deux portefeuilles consacrés désormais à ces volets, l’exécutif compte séduire les Maliens pour de grandes actions à venir afin de lutter un temps soit peu contre le chômage.
Dans la nouvelle galaxie gouvernementale, des ministres comme : Docteur Boubou Cissé, Général de Division Ibrahim Dahirou Dembélé, Général de Division Salif Traoré, Hamadou Konaté, font figure de Tour de contrôle ou d’hommes de main du président de la République.
Même si son portefeuille n’est pas logé dans l’enseigne des ministères régaliens et de souveraineté, le jeune Amadou Koita en charge désormais des Maliens de l’extérieur, prend un nouveau grade avec un portefeuille consolidé. Il figure sur la short-list des hommes du Président.
Sans être une équipe à fort dosage de technocrates, encore moins de celle d’une armée de guerriers, ce deuxième gouvernement du second quinquennat du président IBK recèle un mystère que seul le temps permettra de découvrir.
La seule curiosité de ce remaniement ministériel, reste sa taille et le quota des femmes, revu à la baisse.
Paul N’GUESSAN
Mali Horizon
