A l’issue de la première réunion de cabinet, le Porte-parole du gouvernement a annoncé que l’équipe de mission sera jugée à la tâche. Chaque ministre est appelé à agir conformément aux attentes et aspirations de la population. Et l’équipe sera soumise à une évaluation périodique
Formée avant-hier, la nouvelle équipe gouvernementale s’est réunie, hier dans la salle de conférence de la Primature, pour son tout premier conseil de cabinet. Occasion pour le chef d’orchestre, Dr Boubou Cissé, d’esquisser les grandes lignes de sa vision pour ce gouvernement qui sera évalué à la «tâche».
Le compte à rebours a bel et bien démarré avec ce conseil de cabinet qui a duré moins d’une heure, et qui a permis au Premier ministre de transmettre les félicitations et les remerciements du président de la République à ces hommes et femmes qui ont accepté de faire partie du gouvernement de large ouverture appelé à relever des défis de taille comme la sécurité, les reformes politiques, admiratives et institutionnelles avec en toile de fond la révision de la Constitution, la mise en œuvre intégrale de l’Accord pour la paix et la réconciliation, l’apaisement du front social.
La configuration de cette équipe est le signe que « la main tendue du président de la République a été saisie par la classe politique», a estimé le ministre de la Communication, chargé des Relations avec les institutions, Porte-parole du gouvernement.
En outre, Yaya Sangaré a rappelé que cette équipe est un «gouvernement de mission» ouvert à l’ensemble des compétences du pays, à toutes les sensibilités politiques et sociales. «En témoigne l’entrée de nouvelles figures de l’opposition et de la société civile, cela pour dire que le président de la République a besoin de toutes les filles et de tous les fils du pays pour qu’ils puissent unir leurs forces afin de faire face aux défis qui assaillent notre République», a indiqué le ministre Sangaré.
Selon lui, ce premier contact aura surtout permis au chef du gouvernement de décliner sa vision pour cette équipe qui travaillera à relever un certain nombre de défis. L’un des plus urgents est d’apaiser le front social en ébullition depuis des mois. Concrètement, a expliqué Yaya Sangaré, il s’agira de travailler à faire renaître la confiance entre les citoyens et les gouvernants, entre les communautés elles-mêmes et surtout au sein de la classe politique.
«Dans une démocratie, où les opinions sont plurielles, il ne faudrait pas que cette pluralité d’opinions oppose les fils du pays au point de déroger aux règles de civilité et aux valeurs fondamentales qui fondent la République», a fait savoir le Porte-parole du gouvernement.