Le jeudi 2 mai 2019, un accord politique a été signé à la primature sise à la cité administrative de Bamako entre le chef du gouvernement, Dr Boubou Cissé et la classe politique. 72 heures après la signature dudit accord, le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies (ONU), Antonio Guterres a fait une déclaration, le 6 mai 2019 pour se féliciter de la signature d’un accord politique entre le Gouvernement et les partis d’opposition qui a été suivi par la formation d’un cabinet inclusif. Par ailleurs, le Secrétaire général réitère l’engagement des Nations Unies à continuer à soutenir le peuple et le Gouvernement du Mali dans leur quête de paix et de stabilité.
« Le Secrétaire général se félicite de la signature d’un accord politique entre le Gouvernement et les partis d’opposition le 2 mai à Bamako, qui a été suivi hier par la formation d’un cabinet inclusif », c’est ce qui ressort de la Déclaration en date du 6 mai 2019 attribuable au porte-parole du Secrétaire général sur le Mali. Dans cette déclaration, le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres félicite le Président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) pour son leadership dans le cadre des consultations qui ont abouti à un accord politique et à un engagement renouvelé à mettre en œuvre l’accord de paix de 2015. Il félicite également les partis d’opposition pour leur contribution constructive à cet égard. En outre, le Secrétaire général exhorte toutes les parties prenantes maliennes, y compris les parties signataires de l’accord de 2015, à redoubler leurs efforts en vue de relever les défis auxquels leur pays est confronté par la mise en œuvre intégrale de l’accord, notamment par l’achèvement du processus de révision de la constitution. Par ailleurs, le Secrétaire général réitère l’engagement des Nations Unies à continuer à soutenir le peuple et le Gouvernement du Mali dans leur quête de paix et de stabilité. L’objectif de cet accord politique d’une durée d’un an renouvelable était de mettre en place un gouvernement de mission. L’article 2 dudit accord politique stipule que le nouveau Gouvernement élaborera un programme d’action et s’attellera à sa mise en œuvre. Ce programme d’action sera articulé autour des axes suivants : L’organisation, dans les meilleurs délais, d’un dialogue politique inclusif avec toutes les forces politiques du Mali ; La poursuite de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger dans le cadre d’une appropriation nationale du processus de paix ; La conduite dans le consensus, des reformes politiques, institutionnelles, économiques et sociales indispensables à la stabilisation du pays et au progrès économique : modernisation et rationalisation de l’administration d’Etat, révision de la Constitution du 25 février 1992, reforme électorale, découpage territorial ; La stabilisation du centre du pays et la lutte contre le terrorisme ; L’organisation de consultations référendaires, des élections législatives, locales et régionales dans les délais convenus lors du dialogue politique inclusif ; L’assainissement et la gestion rigoureuse des finances publiques le tout soutenu par une lutte implacable contre la gabegie, la corruption et l’enrichissement illicite ; La lutte contre l’impunité, le népotisme et toutes les formes d’injustice, la restauration de l’autorité de l’Etat avec notamment l’adoption de mesures fortes contre l’incivisme ; La mise en œuvre de mesures urgentes pour sauver l’année scolaire 2019, l’apaisement du front social par le dialogue et la refondation du cadre légal et règlementaire du monde du travail sans mettre en cause les droits acquis des travailleurs ; Le renforcement de la diplomatie malienne et la coopération internationale, la lutte contre les effets des changements climatiques ; L’expression forte de la solidarité nationale avec les démunis en général et, en particulier, avec toutes les populations affectées par la crise sécuritaire, l’emploi des jeunes, la promotion des femmes.
Aguibou Sogodogo
Le Républicain