La nouvelle est tombée hier jeudi. Après son enlèvement intervenu, le lundi 13 mai dernier, alors qu’il rentrait chez lui au quartier Hamabougou, à l’Est de Tombouctou, l’homme d’affaires Sidi Dicko a été libéré. Apparemment, ses ravisseurs l’ont laissé à quelques kilomètres en dehors de la ville. Il a dû marcher plusieurs heures avant de rejoindre son domicile. Raison pour laquelle il semblait très éprouvé par cette débauche d’énergie.
On ignore encore l’identité de ses ravisseurs. Tout ce que l’on sait c’est qu’ils étaient armés et circulaient à bord de deux véhicules. Ils avaient même procédé à des tirs de sommation afin d’éloigner les badauds. C’est ainsi qu’ils se sont introduits dans le véhicule de Sidi Dicko avant de disparaitre avec leur otage.
Il convient de noter que le lendemain de cet enlèvement des syndicats de commerçants ont organisé une journée ville morte à Tombouctou pour protester contre l’insécurité. Toutefois, ce mouvement n’a pas fait long feu en raison de certains leaders qui ont demandé aux protestataires de suspendre leur mot d’ordre pour permettre aux populations de se ravitailler durant ce mois béni de Ramadan.
Il faut préciser que durant sa période de captivité Sidi Dicko a été autorisé à joindre sa famille à deux reprises pour leur rassurer sur son état de santé. Certains estimaient même que sa libération était conditionnée à un paiement de rançon. L’intéressé lui-même ne s’est pas exprimé sur ce sujet même si ses propos laissent croire que sa libération n’est pas due à la bonne foi de ses ravisseurs. Lesquels ne lui ont toujours pas restitué son véhicule.
Il y a lieu de rappeler que Sidi Dicko est l’un des plus importants opérateurs économiques de Tombouctou. Il est réputé pour être un grand commerçant grossiste etdétenteur d’une quincaillerie. On ne lui connaissait pas d’ennemi apparent, même si dans ces contrées tous les grands opérateurs économiques sont des cibles potentielles.
kibaru