Mardi, 21 mai 2019, sur le terrain « Chaba » de Lafiabougou, a été procédé par le Ministère de l’aménagement du territoire et la population à travers l’Institut National de la Statistique (Instat), au lancement officielle de Cartographie du cinquième Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH5) du Mali et le dénombrement de la première concession (chez feu El Hadji San Brouma Traoré Lafiabougou). C’était par le Ministre de tutelle, Adama Tiémoko Diarra, en présence des partenaires techniques et financiers qui soutiennent l’Etat malien dans cette initiative, les notabilités de la Commune et Maire de la Commune IV, les agents recenseurs, etc.
La cartographie selon les différents intervenants, est l’une des phases importantes du RGPH5 (première phase des travaux de terrain du RGPH5), car préparant la bonne mis en œuvre du dénombrement.
Selon le Maire adjoint de la Commune IV, Issa Sidibé, cette opération de recensement vient à point nommé. Elle, dit-il, représente la source permettant de disposer, de façon exhaustive, de données détaillées sur les caractéristiques démographiques, économiques, culturelles et sociales de la population. Les données du RGPH, ajoute Issa Sidibé, constituent un précieux instrument pour l’élaboration, le suivi et l’évaluation des plans et programmes de développement, tant au niveau national, régional que pour les collectivités territoriales. « La Mairie de la Commune IV et ses populations fondent beaucoup d’espoir sur cette opération qui permettra d’actualiser notre connaissance des caractéristiques sociales, géographiques, démographiques et économiques de nos secteurs d’administration. Ainsi, elle apporte sa part de solution au problème récurrent de planification et d’évaluation des initiatives de développement en faveur de nos populations », a déclaré l’adjoint au Maire de la Commune IV.
Après les recensements généraux des 1976, 1987, 1998, et 2009, nous voilà, dit le ministre Adama Tiémoko Diarra, au démarrage du 5ème RGPH de notre pays. Le budget, dit-il, est estimé à 22,6 milliards de Fcfa, financé par l’Etat malien avec l’accompagnement des partenaires techniques et financiers. Les diverses contributions et annoncent faites, souligne le ministre Diarra, s’élèvent à ce jour, à 13,9 milliards de Fcfa, soit un taux de mobilisation d’environ 61,5%. Le gape à combler, ajoute le ministre reste encore très important (8,7 milliards de Fcfa). C’est pour cette raison, dit-il, nous ne cesserons de solliciter l’appui des partenaires techniques qui ont déjà manifesté leurs soutiens à travers des appuis multiformes, assistance qui a permis de prendre un envol appréciable dans le processus de mise en œuvre de ce projet.
Selon le ministre Adama Tiéméko Diarra, cette phase de la cartographie censitaire sans laquelle le dénombrement ne pourrait se faire, a une durée de 12 mois. Elle consiste à réaliser la couverture exhaustive du territoire par l’inventaire de tous les sites habités ; estimer la population à recenser ; délimiter les aires de dénombrement e fonction de la population et de la configuration de l’habitat ; mettre en place un système d’information géographique (Sig) pour le pays à travers le positionnement géographique de tous les sites et infrastructures communautaires de base. Le ministre à ajouté que ladite phase de cartographie permet de : faciliter l’organisation de la collecte des données lors du dénombrement de la population ; faciliter la préparation équitable du travail entre agents recenseurs et d’identifier les habitations et des ménages par les agents recenseurs, etc.
Tout comme le dénombrement qui interviendra au bout d’un an, explique le ministre Diarra, la cartographie nécessite une forte mobilité des agents sur toute l’étendue du territoire national. Raison pour laquelle, dit-il, ils seront 232 jeunes conduits par 58 chefs d’équipe, appelés à s’atteler à cette tâche, soit un total de 290 personnes dont 54 femmes.
La porte parole des agents cartographes du RGPH5, Mme Safola Dembélé a, en son nom et au nom de ses camarades, rassuré qu’ils agiront sur le terrai comme un seul homme pour la collecte et l’acheminement de donnée reflétant les réalités géographiques et démographiques du Mali. Elle a pris l’engagement qu’elle et ses camarades ne ménagerons aucun effort pour faire en sorte que les données collectées répondent aux réalités du terrain.
A ses collègues, Safola Dembélé a indiqué : « nous devons réussir cette phase de la cartographie censitaire pour donner une bonne base au dénombrement de l’opération. Je sollicite à chacun des agents cartographes, plus d’abnégation et de courage dans cet effort de servir notre pays. Nous avons le devoir d’aborder nos compatriotes et l’ensemble de résidents du sol malien avec respect et humanisme », a conseillé Safola Dembélé à ses collègues.
Hadama B. Fofana
Source: Le Républicain